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Le président iranien Masoud Pezeshkian a atterri jeudi en Kurdistan irakien pour rencontrer les dirigeants de cette région autonome, marquant le deuxième jour d’une visite destinée à renforcer les relations avec le pays voisin.
Il s’agit du premier voyage à l’étranger de Pezeshkian depuis son entrée en fonction en juillet dernier.
À son arrivée à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, Pezeshkian a été accueilli par le président régional Nechirvan Barzani, sur un tapis rouge, tandis que des forces Peshmerga kurdes se tenaient au garde-à-vous, les fusils à la main.
Le président iranien a eu des discussions avec Barzani ainsi qu’avec le Premier ministre du Kurdistan, Masrour Barzani, avant de se diriger vers Sulaimaniyah, une ville où le Parti de l’Union patriotique du Kurdistan (PUK) exerce une influence significative, notamment sur les services de sécurité locaux.
Lors de la première étape de sa visite de trois jours, Pezeshkian a annoncé à Bagdad la signature de plus d’une douzaine d’accords visant à renforcer les liens entre l’Iran et l’Irak.
Ce voyage intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, exacerbées par la guerre à Gaza, qui a impliqué des groupes armés soutenus par l’Iran et compliqué les relations de l’Irak avec les États-Unis.
Les relations entre l’Iran et le Kurdistan irakien se sont améliorées ces derniers mois, grâce à des efforts visant à neutraliser les groupes d’opposition kurdes iraniens qui opèrent depuis longtemps dans la région.
En 2022, Téhéran a mené plusieurs frappes contre des groupes armés au Kurdistan, avant que l’Irak ne signe en mars 2023 un accord de sécurité avec l’Iran. Bagdad s’est engagé à désarmer ces groupes et à les déplacer des zones frontalières vers des camps.
« Nous avons réussi… à réguler la situation sécuritaire dans les zones frontalières, » a déclaré mercredi le Premier ministre irakien Mohamed Shia al-Sudani, réaffirmant le refus de l’Irak de permettre toute agression contre l’Iran depuis son territoire.
L’Iran a accusé l’opposition kurde iranienne de faire passer des armes depuis l’Irak et de mener des attaques contre ses forces de sécurité.
De plus, ces mouvements ont été accusés d’alimenter les manifestations qui ont secoué l’Iran après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée par la police des mœurs en septembre 2022.