Sport
Flavio Briatore a récemment fait son retour chez Alpine F1, où il est chargé de superviser les opérations et de servir d’intermédiaire entre le PDG Luca de Meo et le directeur d’équipe, Bruno Famin, qui a été remplacé par Oliver Oakes. L’ancien dirigeant de Benetton et Renault partage son expérience sur la manière dont il a rétabli le dialogue avec de Meo et sa décision d’apporter son aide à l’équipe.
« Je connaissais Luca de Meo, le PDG de Renault, bien avant son arrivée chez Renault », a déclaré Briatore. « Quand il a pris ses fonctions, je lui ai fait quelques recommandations : ‘La Formule 1 est un domaine très exigeant. Les personnes que vous avez ne sont pas à la hauteur.’ Il n’a pas pris cela en considération. »
« Après trois ans, il m’a contacté et nous avons eu une discussion. Il m’a avoué : ‘Nous sommes complètement dans une situation difficile avec l’équipe.’ Je lui ai répondu que ‘la Formule 1 est un univers à part.’ Dans ce sport, il est essentiel qu’une personne se consacre entièrement à l’équipe. Ce ne doit pas être une simple entreprise ou une bureaucratie, mais plutôt un véritable esprit d’équipe. »
« Lors d’une de nos conversations, il m’a demandé pourquoi je ne reviendrais pas pour l’aider. C’est ainsi que notre échange a débuté. Je connais bien l’équipe, l’usine, tout. Je lui ai donc expliqué que je devais m’organiser différemment, car je ne souhaitais pas assister à toutes les courses. Peut-être une fois par semaine, mais pas plus. »
« Et c’est arrivé, vous savez, c’était mon ancienne équipe. Avec elle, nous avons remporté sept championnats. C’est un nouveau défi, une nouvelle motivation. Je suis ravi de revenir. Nous avons un nouveau directeur d’équipe avec Oliver. Il y a Luca, moi-même et Oliver, et nous travaillons ensemble. »
Une « nouvelle Alpine » pour 2026 et un podium en 2027
Briatore n’hésite pas à se fixer des objectifs ambitieux, affirmant que l’équipe pourrait prétendre à un podium dès la deuxième saison des nouveaux règlements : « Je vous le garantis, donnez-moi deux ans, et dans deux ans, nous verrons Alpine sur le podium. En 2027, nous y serons. »
Bien qu’il ne sache pas encore quel pilote accompagnera Pierre Gasly en 2025, il relativise l’importance de cette décision à court terme : « Je ne le sais pas encore. Pour l’instant, le choix du pilote n’est pas… Pour le moment, il est crucial de construire l’équipe sur les plans commercial, technique et de gestion. »
« Le choix du pilote n’a pas d’impact immédiat. La véritable différence se fera sentir en 2026, 2027, 2028. À ce moment-là, l’importance du pilote sera évidente. Pour l’instant, il s’agit avant tout de la performance de la voiture. Il est essentiel de restructurer complètement l’équipe. »
« Si vous disposez d’une bonne voiture, vous avez besoin d’un bon pilote. Notre priorité actuelle est de concentrer tous nos efforts sur l’aspect technique afin d’améliorer la voiture pour l’année prochaine. En 2026, je suis convaincu que nous découvrirons la nouvelle Alpine. »