Les Défis du Tourisme en Italie
Dans cette édition de notre revue hebdomadaire sur l’Italie, nous examinons les récents rapports concernant des comportements irresponsables de touristes dans des lieux emblématiques, l’augmentation des nuits tropicales et une nouvelle gaffe d’un ministre de la culture.
Le Côté Sombre du Tourisme
Alors que la saison estivale bat son plein, des comportements inappropriés de la part de visiteurs internationaux font à nouveau la une des journaux en Italie.
Récemment, un touriste britannique de 37 ans a été intercepté par la police italienne après avoir gravé ses initiales et celles de ses filles sur un mur de la Maison des Vestales, l’un des sites les plus célèbres du parc archéologique de Pompéi.
Un autre incident a eu lieu plus tôt dans la semaine, lorsqu’un touriste suisse de 28 ans a reçu une amende de 550 euros et une interdiction temporaire d’accès à la ville après avoir été surpris en train de se baigner dans la Fontaine de Trevi à 3 heures du matin.
Les actes de vandalisme tels que graver des noms sur des murs anciens, voler des morceaux de monuments, escalader des statues ou se baigner dans des fontaines publiques sont des événements récurrents chaque été.
Malgré la gravité de ces actes, il existe des lois strictes en place. Quiconque est reconnu coupable de dégradation d’un site d’intérêt culturel ou artistique risque une amende allant de 15 000 à 60 000 euros et jusqu’à cinq ans de prison dans les cas les plus graves. Cependant, l’application de ces lois reste incertaine, et il est souvent difficile de poursuivre les « touristes indésirables » qui quittent le pays peu après leur méfait.
Les experts juridiques soulignent également le manque de transparence concernant le nombre de personnes poursuivies pour vandalisme en Italie.
En somme, il semble que le pays ait encore du chemin à parcourir pour résoudre ses problèmes de vandalisme.
Les Nuits Tropicales en Hausse
Les journées de chaleur extrême sont devenues plus fréquentes ces dernières années, et les nuits chaudes suivent cette tendance.
Un rapport d’OpenPolis, publié juste avant un week-end particulièrement chaud, a révélé que le nombre moyen de nuits tropicales (nights où la température ne descend pas en dessous de 20°C) en Italie était de 58 en 2022, soit une augmentation de 20 par rapport à la moyenne de la période 2006-2015.
Les capitales régionales ont connu des augmentations encore plus marquées, avec Bologna enregistrant le plus grand bond, soit près de 47 nuits supplémentaires par rapport à la moyenne précédente.
Les villes de Gênes (+45,4), Milan (+43,5), Cagliari (+40,3) et Turin (+35,2) suivent également cette tendance inquiétante.
Les nuits tropicales ne sont pas seulement désagréables, elles représentent également un risque sérieux pour la santé humaine. Elles peuvent entraîner des problèmes de sommeil et des maladies liées à la chaleur, comme des crampes musculaires, la déshydratation et des vertiges.
Une étude menée à Barcelone a également mis en évidence un risque accru de mortalité dû à des causes naturelles, respiratoires et cardiovasculaires lors de nuits chaudes dépassant 23°C.
Les Gaffes Culturelles du Ministre
Le ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a de nouveau fait parler de lui pour des raisons peu flatteuses cette semaine. Un post sur son compte Instagram a mentionné « deux siècles et demi » d’histoire napolitaine au lieu de deux millénaires (Naples a été fondée en 475 av. J.-C.).
Bien que le post ait été supprimé rapidement, il a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, contribuant à sa viralité.
Sangiuliano, originaire de Naples, a attribué la faute à son gestionnaire de médias sociaux, annonçant qu’il avait « accepté sa démission ».
Les erreurs de ce ministre ne sont pas nouvelles. En avril, il avait confondu Times Square avec Londres lors d’une conférence de presse, et en juin, il avait affirmé que Christophe Colomb « voulait atteindre les Indes en contournant la planète selon les théories de Galilée », bien que ce dernier soit né près de 60 ans après la mort de l’explorateur génois.
Face aux critiques, Sangiuliano a annoncé qu’il écrivait un livre intitulé Les Gaffes des Autres, une anthologie des erreurs commises par des politiciens et journalistes d’opposition au fil des ans.
Un député du Parti Démocratique a suggéré que le ministre devrait plutôt se concentrer sur la publication d’une encyclopédie de ses propres gaffes, ce qui serait un grand succès éditorial.