État des Lieux des Propriétés d’État en Afrique du Sud
Des Propriétés Abandonnées dans un État Déplorable
Un certain nombre de ministres et de sous-ministres sortants ont quitté les résidences qui leur avaient été attribuées dans un état déplorable. Selon le ministère des Travaux publics et des infrastructures, le ministre Dean Macpherson a découvert, peu après sa prise de fonction, que certaines propriétés de l’Unité Prestige étaient dans un état dégoûtant.
Valeur des Propriétés d’État
James de Villiers, porte-parole du ministère, a indiqué que l’Afrique du Sud possède 97 maisons d’État au sein de l’Unité Prestige, évaluées à environ 830 millions de rands à Cape Town et 137 millions de rands à Pretoria. L’un des principaux problèmes rencontrés lors de l’arrivée de Macpherson était que certains ministres et sous-ministres, ne revenant pas à leurs fonctions, refusaient de quitter leurs logements.
Retards dans le Déménagement
De plus, certains de ces responsables ont retardé leur départ, ce qui a compliqué l’accès aux propriétés. Lorsque le ministère a enfin pu inspecter les maisons, il a constaté que plusieurs d’entre elles étaient dans un état déplorable. Des éléments tels que des meubles de cuisine avaient été retirés, des tapis avaient disparu ou étaient endommagés, et des graffitis avaient été apposés sur les murs.
Cas Extrêmes de Mauvaise Gestion
Dans un cas particulièrement choquant, une entreprise de transport par taxi était exploitée depuis l’une des propriétés. Le ministère a également découvert que certaines de ces maisons avaient des dettes impayées pour des services publics.
Réformes des Contrats de Location
En réponse à ces abus, le ministre Macpherson s’efforce de réviser les contrats de location signés par les ministres et sous-ministres lors de leur occupation des maisons d’État. L’objectif est de garantir que ces résidences prestigieuses ne soient plus jamais laissées dans un état aussi déplorable.
Inspections et Responsabilité
« Il est crucial que nous traitions ces baux de la même manière que ceux du secteur privé, ce qui inclut des inspections à l’entrée et à la sortie », a déclaré De Villiers. Le ministre a également pris des mesures pour réformer la gouvernance de l’Unité Prestige, en s’assurant que le Directeur général ait un contrôle direct sur ses activités, et en supprimant les délégations qui permettaient aux fonctionnaires d’État de dépenser jusqu’à 20 millions de rands sans approbation d’un comptable.
Engagement pour la Récupération des Biens
Le ministère souhaite s’assurer que les fonctionnaires, y compris les hauts responsables, ne puissent pas s’approprier les biens de l’État ou vandaliser des propriétés publiques sans en subir les conséquences. « Le ministre souhaite instaurer une culture de fierté envers les actifs de l’État. Ainsi, lorsque des biens de l’État sont pris, le ministère veillera à ce que des poursuites pénales soient engagées et que les objets soient récupérés », a-t-il ajouté.
Dialogue avec les Anciens Responsables
De Villiers a précisé que le ministère est actuellement en contact avec les membres sortants pour récupérer les biens qui auraient été pris ou pour qu’ils rendent des comptes, ou encore pour réparer les dommages constatés.
Conclusion
La situation des propriétés d’État en Afrique du Sud soulève des préoccupations majeures quant à la gestion et à la responsabilité des responsables publics. Les réformes en cours visent à restaurer l’intégrité des biens de l’État et à prévenir de futurs abus.