Actualités
Avocats de l’ancien chef militaire de la Guinée, Moussa Dadis Camara, ont annoncé jeudi qu’il allait faire appel de sa condamnation prononcée mercredi pour crimes contre l’humanité.
Il a été condamné à 20 ans de réclusion pour des faits liés au massacre de plus de 150 personnes lors d’un rassemblement pro-démocratique dans la capitale, Conakry, en 2009.
Les manifestants, réunis dans un stade, s’opposaient aux intentions de Camara de se présenter à la présidence lorsque des soldats ont ouvert le feu sur eux. Camara avait pris le pouvoir par un coup d’État l’année précédente.
Après avoir survécu à une tentative d’assassinat peu après le massacre, Camara s’est exilé, mais il est revenu en Guinée en septembre 2022 pour faire face à la justice, clamant son innocence.
Alors qu’il était incarcéré à la fin de l’année dernière, il a été libéré par des hommes armés qui ont attaqué la prison principale du pays, mais a été repris quelques heures plus tard, son avocat affirmant qu’il avait été enlevé.
Plus de 100 survivants et proches des victimes ont témoigné lors du procès qui a débuté en novembre 2022.
Juste avant le prononcé de la peine, le tribunal a indiqué que les accusations, qui comprenaient meurtre, viol, torture et enlèvement, avaient été requalifiées en crimes contre l’humanité.
Les avocats de Camara ont déclaré dans un communiqué que durant ce procès de près de deux ans, il n’avait pas eu l’occasion d’être entendu ni de s’expliquer sur les éléments constitutifs d’un crime contre l’humanité.