La Cour Suprême autorise la poursuite des accusations de détournement contre Juan Ponce Enrile

La Cour Suprême a donné son feu vert au Sandiganbayan pour poursuivre les accusations de détournement de fonds portées contre Juan Ponce Enrile, conseiller principal du président. Dans une décision rédigée par la juge associée Maria Filomena Singh, la Cour a souligné que le ministère public doit être en mesure de présenter des preuves selon son appréciation, tout en respectant les lois et règlements en vigueur.

Contexte des accusations

En 2014, l’Ombudsman a accusé Enrile de détournement et de corruption, l’accusant d’avoir accumulé 172 millions de pesos provenant de son Fonds d’Assistance au Développement Prioritaire (PDAF) alors qu’il était sénateur. En réponse à ces accusations, Enrile a déposé une requête auprès du Sandiganbayan pour obtenir des précisions sur les charges retenues contre lui, afin de se préparer adéquatement pour son procès.

Décisions judiciaires

Le Sandiganbayan a initialement rejeté la demande d’Enrile. Cependant, dans une décision rendue le 11 août 2015, la Cour Suprême a ordonné au ministère public de fournir des précisions sur certains points soulevés par Enrile, estimant que certaines informations demandées étaient nécessaires pour la défense, tandis que d’autres ne l’étaient pas.

Le ministère public a respecté cette directive, et les procédures devant le Sandiganbayan ont donc continué. Enrile a ensuite contesté le contenu de l’ordonnance de préjugé, qui incluait les actions entreprises lors de la phase préliminaire, les faits convenus par les parties, les questions à juger et les preuves marquées.

Contestation des preuves

Enrile a soutenu que les preuves présentées par le ministère public devaient se limiter à celles énoncées dans le document de précisions. Le Sandiganbayan a poursuivi le procès, ce qui a conduit Enrile à déposer une requête d’interdiction auprès de la Cour Suprême.

En rejetant la requête d’Enrile, la Cour a statué que les preuves du ministère public ne devaient pas être restreintes à celles mentionnées dans le document de précisions. Ce dernier sert à compléter les informations dans les affaires criminelles, fournissant des détails nécessaires pour que l’accusé comprenne la théorie du ministère public et puisse préparer sa défense.

Clarifications sur le document de précisions

La Cour a précisé qu’un document de précisions peut effectivement limiter les preuves du ministère public, mais cela signifie que ces preuves doivent être en rapport avec le crime spécifique reproché. De plus, la Cour a souligné qu’un document de précisions ne doit pas décrire le plan de procès du ministère public. Il est donc attendu que le ministère public présente des preuves qui ne sont pas mentionnées dans ce document lors du procès.

Bien que certaines informations n’aient pas été incluses dans le document de précisions, comme l’a ordonné la Cour dans sa décision de 2015, d’autres étaient en réalité pertinentes pour l’affaire. Ces éléments sont considérés comme des questions de preuve qui n’ont pas besoin d’être dans le document de précisions, car elles seront abordées lors du procès. La Cour a ajouté que, bien qu’un document de précisions, en conjonction avec les informations, soit utile pour identifier les principales questions et faits ultimes, il ne constitue pas une liste exhaustive des preuves que le ministère public peut présenter.

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