La branche de l’Association Médicale Nigériane (NMA) à Lagos a appelé le gouverneur Babajide Sanwo-Olu à intervenir dans la crise actuelle entre la direction de l’Université d’État de Lagos (LASU), située à Ojo, et celle du Collège de Médecine de l’Université d’État de Lagos (LASUCOM), à Ikeja.
Cette situation a conduit à l’annonce récente de la suspension du provost actuel du collège médical, Abiodun Adewuya, par la vice-chancelière de l’université, Ibiyemi Olatunji-Bello, toutes deux professeurs.
Dimanche, LASU a annoncé la suspension de M. Adewuya en raison d’allégations d’insubordination et de divulgation non autorisée d’informations officielles.
Dans une lettre adressée au gouverneur et signée par son président et son secrétaire, Saheed Kehinde et Hassan Jimoh, la NMA a exprimé son inquiétude face aux mesures disciplinaires répétées, y compris les suspensions, à l’encontre des provosts du collège.
Elle a condamné la suspension de M. Adewuya par la direction dirigée par Mme Olatunji-Bello, affirmant que cette situation « devenait préoccupante et révélait des conflits d’ego et de territoire persistants entre la direction de l’université et celle du collège au fil du temps. »
La NMA a souligné que seule une intervention rapide de M. Sanwo-Olu pourrait empêcher une aggravation de la crise.
Suspension du Provost
Dans un mémo référencé LASU/ASE/PF/3394, daté du 30 août, l’université a indiqué que certaines actions du provost constituaient des fautes graves et enfreignaient les règlements de l’université.
Il n’a pas été possible pour PREMIUM TIMES de confirmer de manière indépendante les problèmes entre la vice-chancelière et le provost. Cependant, des spéculations suggèrent que l’hostilité entre eux pourrait découler du projet du gouvernement de l’État d’élever le collège médical au rang d’université de sciences médicales à part entière.
Cette élévation serait gérée par le gouvernement de l’État sans le consentement de l’université, une situation que la direction de l’université aurait jugée inacceptable.
On pense que le provost soutient cette initiative, contrairement aux intérêts de la direction universitaire.
Le mémo annonçant la suspension de M. Adewuya indique en partie : « Avant la suspension, le Professeur Adewuya avait reçu deux requêtes distinctes concernant les allégations, auxquelles il a répondu. »
« Cependant, la vice-chancelière a jugé ces réponses insatisfaisantes et inacceptables et a donc renvoyé l’affaire au Comité Disciplinaires Conjoint Conseil-Sénat pour une enquête plus approfondie. »
Selon l’université, la suspension, qui a pris effet le 3 septembre, durera initialement trois mois, période durant laquelle il est déchargé de toutes ses fonctions officielles.
En attendant, la vice-chancelière a nommé le vice-provost de LASUCOM, Olufemi Idowu, comme provost par intérim, « en attendant les résultats de l’enquête du Comité Disciplinaires Conjoint Conseil-Sénat concernant le Professeur Adewuya. »
Inquiétudes de la NMA
Dans sa lettre, la NMA a qualifié cette situation de « malsaine » et « susceptible de freiner inutilement le progrès du collège. »
Elle a noté qu’il s’agissait de la deuxième fois en six ans qu’un provost de LASUCOM était suspendu.
La lettre précise : « Le collège a excellé et s’est développé tant en portée qu’en capacité, devenant un centre de formation majeur pour différentes catégories de travailleurs de la santé à Lagos et dans la sous-région. »
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« Nous sommes cependant préoccupés par cette suspension actuelle du Provost, qui a dirigé les affaires du Collège avec brio au cours des deux dernières années, réalisant des avancées notables et une stabilité palpable, et qui pourrait freiner le progrès du collège inutilement. »
L’association a salué le leadership de M. Adewuya, affirmant qu’au cours de son mandat, elle a « exhorté le gouverneur à utiliser son bureau en tant que visiteur de l’université pour résoudre le conflit et prévenir d’autres crises au sein du collège. »