Retour des Américains libérés : Biden et Harris accueillent Gershkovich, Whelan et Kurmasheva
Hier, le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont reçu à bras ouverts Evan Gershkovich, Paul Whelan et Alsu Kurmasheva, de retour aux États-Unis, à une base aérienne située en périphérie de Washington.
Un message clair à Vladimir Poutine
Interrogé sur son message à l’intention du président russe Vladimir Poutine suite à cet échange historique de prisonniers, Joe Biden a répondu sans détour : « Arrêtez. »
Ce commentaire a été fait alors que le président Biden, qui a récemment annoncé qu’il ne se représenterait pas aux élections présidentielles de novembre, accueillait les trois Américains libérés, dont le journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershkovich.
Ce swap, qui a eu lieu en Turquie, a impliqué un total de 24 personnes, marquant le plus grand échange de prisonniers depuis la dissolution de l’URSS.
Un accueil chaleureux à la base aérienne
Les trois libérés ont été accueillis par Biden et Harris, qui est presque assurée d’être la candidate du Parti démocrate cet automne. En échange, des citoyens russes condamnés pour des crimes graves en Occident ont été renvoyés en Russie.
Ce nouvel échange fait suite à celui de décembre 2022, qui avait permis le retour de la star de la WNBA, Brittney Griner, en échange du trafiquant d’armes Viktor Bout.
Les retrouvailles ont été émouvantes, avec des selfies pris avec des membres de la famille, des étreintes chaleureuses avec Biden et Harris, et des démonstrations d’affection entre proches.
À un moment donné, le président a remis à Paul Whelan, ancien marine ayant passé cinq ans en prison, une épinglette du drapeau américain, exprimant sa joie de voir ces Américains de retour chez eux.
Collaboration internationale pour un échange réussi
Biden a également souligné l’importance de la coopération entre plusieurs nations, dont l’Allemagne et la Slovénie, qui ont joué un rôle crucial dans la réussite de cet échange, en acceptant des compromis difficiles qui allaient à l’encontre de leurs propres intérêts.
Réactions et critiques autour de l’échange
Sur le tarmac de la base aérienne de Joint Base Andrews, Biden a rejeté l’idée que de tels échanges pourraient inciter d’autres Américains à être capturés, affirmant : « Je ne crois pas à cette idée de laisser ces gens pourrir en prison parce que d’autres pourraient être capturés. »
Kamala Harris a qualifié cet accord de « témoin extraordinaire de l’importance d’avoir un président qui comprend le pouvoir de la diplomatie ».
De son côté, l’ancien président Donald Trump, qui se prépare à affronter Harris lors des élections de novembre, a critiqué l’accord sur sa plateforme Truth Social, qualifiant les négociateurs américains d' »embarras ». Il a également soulevé des questions sur un éventuel paiement en espèces pour les libérations, ce que le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a formellement démenti.
Trump a également interrogé si les États-Unis avaient remis des « meurtriers, des tueurs ou des voyous » dans le cadre de cet échange.