Réaction des dirigeants du Jammu-et-Cachemire face aux propos indiens

Le leadership du Jammu-et-Cachemire Azad (AJK) a vivement réagi mercredi aux récentes déclarations du ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, qui a invité les habitants de l’AJK à rejoindre l’Inde.

Appel à l’autodétermination

Le Premier ministre de l’AJK, Chaudhry Anwarul Haq, a conseillé aux dirigeants indiens de mettre de côté leur « rhétorique absurde » et de permettre aux habitants de cette région contestée de décider de leur avenir selon leurs propres termes. Lors d’un rassemblement électoral à Ramban le week-end dernier, Singh avait exhorté les résidents de l’AJK à rejoindre l’Inde, affirmant qu’ils étaient considérés comme « les nôtres », contrairement au Pakistan où ils étaient perçus comme des « étrangers ».

Contexte juridique et accusations

Selon des informations rapportées par Aaj News, Singh faisait référence à une déclaration de l’Avocat général adjoint, Munawar Iqbal Duggal, qui avait qualifié l’AJK de territoire étranger. Duggal avait soutenu que « le Cachemire libre a sa propre constitution et son propre système judiciaire, et les décisions des tribunaux pakistanais y sont considérées comme des jugements étrangers. »

Condamnation des violations des droits humains

En réponse, le Premier ministre de l’AJK a déclaré : « Il faut un niveau extraordinaire d’audace sans vergogne pour faire de telles déclarations. Les politiciens indiens, en particulier ceux du BJP, sont experts en la matière, malgré leurs mains tachées du sang d’innocents Kashmiri des deux côtés de la Ligne de contrôle (LoC). » Haq a affirmé que l’Inde avait impudemment privé le peuple kashmiri de son droit fondamental à l’autodétermination, et que ses forces d’occupation étaient impliquées dans la mort de centaines de milliers de civils innocents.

Les atrocités en chiffres

Il a mis en lumière les graves violations des droits humains commises par les forces indiennes, y compris des viols en masse, des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, qui remontent à 1947, mais se sont intensifiées depuis 1989. « La découverte de plus de 8 000 fosses communes anonymes dans la vallée occupée témoigne de la brutalité infligée aux Kashmiri par les forces d’occupation indiennes, » a-t-il ajouté.

Une prison à ciel ouvert

Le Premier ministre de l’AJK a soutenu que le gouvernement indien avait transformé le Cachemire occupé en une prison à ciel ouvert, où les citoyens vivent dans la peur, dépouillés de leurs droits humains fondamentaux et de leur identité. Il a également critiqué l’agression indienne le long de la LoC, qui a causé la mort de nombreux civils et des pertes matérielles considérables.

Un appel à la responsabilité

« Comment les habitants de ce côté peuvent-ils oublier la mort et la destruction causées par les bombardements incessants des troupes indiennes [avant le cessez-le-feu]? Comment peuvent-ils oublier le meurtre brutal d’innocents qui paissaient des animaux, coupaient du fourrage ou récoltaient des plantes médicinales le long de la LoC? » a-t-il questionné.

Haq a exhorté Singh et ses semblables à éprouver du remords pour leurs actions horribles au Cachemire et à se concentrer sur la fin de l’occupation illégale de la région.

Respect des résolutions internationales

Il a également appelé le gouvernement indien à respecter la volonté du peuple kashmiri, à retirer ses forces d’occupation du territoire et à permettre aux Kashmiri de déterminer leur avenir politique conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Le Premier ministre a noté que, tandis que l’armée indienne était perçue comme une force meurtrière par les Kashmiri des deux côtés de la LoC, l’armée pakistanaise avait toujours agi en tant que protectrice du peuple.

Appel à la communauté internationale

Enfin, il a exhorté la communauté internationale à tenir l’Inde responsable de ses actions illégales et à faciliter un plébiscite parrainé par l’ONU dans la région contestée du Jammu-et-Cachemire.

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