La Situation des Raffineries au Nigeria : Un État des Lieux
Capacité de Production des Raffineries
Le Nigeria possède quatre raffineries, chacune ayant une capacité de production de 445 000 barils par jour. Ces installations sont essentielles pour le pays, mais leur fonctionnement reste problématique.
Investissements Massifs dans la Réhabilitation
En 2021, la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL) a révélé qu’elle dépensait environ 8,3 milliards de nairas chaque mois pour la réhabilitation de ses raffineries. Cette information a été partagée lors d’une présentation au Comité d’Allocation des Comptes de la Fédération.
Coûts de Réparation et d’Entretien
Dans ses états financiers de 2022, le groupe NNPC a indiqué avoir investi 114,2 milliards de nairas en réparations et en maintenance. Les coûts liés à l’entretien des pipelines sont séparés et classés sous les coûts de vente, tandis que les réparations des raffineries sont considérées comme des « dépenses générales et administratives ».
Dépenses Élevées sans Résultats
Des documents consultés par SaharaReporters ont montré qu’entre janvier et juillet 2022, la NNPC a consacré 54 milliards de nairas à la réhabilitation des raffineries, selon le rapport FAAC d’août 2022. En additionnant les dépenses de 100 milliards de nairas en 2021 et 114 milliards en 2022, on constate que la NNPC a investi un total de 214 milliards de nairas pour la réhabilitation et l’entretien des raffineries durant cette période.
Promesses Non Tenues
Malgré ces investissements considérables, les raffineries n’ont pas réussi à fonctionner. En juin 2022, le directeur général de la NNPC, Mele Kyari, a déclaré que les raffineries étaient à l’arrêt. Récemment, le gouvernement a promis de relancer la raffinerie de Port Harcourt, mais cette promesse n’a pas été tenue. Depuis 2021, la NNPC assure aux Nigérians que la raffinerie sera opérationnelle, mais ces promesses demeurent sans suite.
Dépendance aux Importations
En raison de l’inefficacité des raffineries, le Nigeria est contraint de dépendre des importations de pétrole, ce qui a considérablement augmenté le coût d’atterrissage du carburant. Cette situation a également été identifiée comme un facteur contribuant à l’inflation croissante dans la plus grande économie d’Afrique, surtout après que le gouvernement de Bola Tinubu a supprimé les subventions sur le carburant.
Inquiétudes des Nigérians
De nombreux Nigérians s’interrogent sur la capacité de la NNPC à remettre ses raffineries en état de marche, compte tenu des lourds investissements passés et des échecs répétés. La situation actuelle soulève des préoccupations quant à l’avenir énergétique du pays et à la nécessité d’une réforme significative dans le secteur pétrolier.