Préoccupations sur le Coût de la Gouvernance au Nigeria
Le candidat à la présidence du Parti du Travail lors des dernières élections générales, Peter Obi, a exprimé de vives inquiétudes concernant le coût exorbitant de la gouvernance au Nigeria. Il a souligné qu’un titulaire de doctorat moyen devrait économiser pendant des années pour pouvoir acquérir les SUV de 160 millions de Naira utilisés par les législateurs.
Dépenses Gouvernementales et Éducation
Dans une série de publications sur X, Obi a déclaré que les dépenses inconsidérées du gouvernement sont à l’origine de la dégradation des standards de l’éducation universitaire. Il a déploré que, tandis qu’un enseignant de grade 2 perçoit un salaire mensuel d’environ 150 000 Naira, un législateur touche environ 21 millions de Naira par mois, mettant en lumière l’écart flagrant entre les priorités gouvernementales en matière d’éducation et ses propres dépenses somptuaires.
Les Défis de l’Éducation Supérieure
Obi a cité un rapport récent du Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Universités (NUC) qui a mis en lumière les défis majeurs auxquels fait face le système éducatif. Selon ce rapport, il est nécessaire de former davantage de titulaires de doctorat pour remédier à ces problèmes. Cependant, cette solution ne prend pas en compte plusieurs obstacles, tels que la durée excessive pour obtenir un doctorat au Nigeria et l’écart frustrant entre les salaires et le niveau d’études.
Inégalités Salariales
Il a également noté qu’un enseignant de grade 2, s’il a de la chance, pourrait être employé avec un salaire mensuel d’environ 150 000 Naira, souvent versé de manière irrégulière, ce qui représente un total annuel de 1,8 million de Naira. En revanche, les législateurs, dont la qualification requise est simplement un certificat de niveau secondaire, perçoivent un salaire mensuel de 21 millions de Naira, soit plus de dix fois le salaire d’un titulaire de doctorat sur une période de dix ans.
Appel à l’Investissement dans l’Éducation
Obi a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de privilégier l’investissement dans l’éducation plutôt que de dépenser pour ses propres besoins. Selon lui, un tel investissement favoriserait une culture de la connaissance et de l’expertise, plutôt que de se concentrer sur les positions politiques et l’influence.
Il a souligné qu’un changement de système est essentiel pour restaurer le prestige du Nigeria dans le classement mondial de l’éducation. « La solution réside dans le passage d’une mentalité axée sur la consommation à une approche orientée vers la production, où le travail acharné, l’innovation et le talent sont valorisés et récompensés », a-t-il déclaré.
Réactions du Public et Réformes en Cours
Il est important de noter qu’il existe une campagne continue du public pour réduire le coût de la gouvernance. Les critiques se sont intensifiées, notamment concernant les dépenses du Président pour des voyages à l’étranger. Par exemple, des rapports ont indiqué que le Président Tinubu a dépensé des milliards pour des voyages à l’étranger, malgré l’inflation croissante et le coût de la vie élevé dans le pays.
En réponse à ces préoccupations, le Président a approuvé le rapport Oronsaye, qui vise à réduire le nombre d’agences gouvernementales et à diminuer le coût de la gouvernance. Cependant, l’application de ces mesures reste incertaine.