Marcia Dooley, reconnue coupable en 1998 du meurtre de son beau-fils Randal Dooley, envisage de demander une libération conditionnelle totale.
Publié le 12 septembre 2024 • Dernière mise à jour il y a 2 heures • Lecture de 3 minutes
La belle-mère infâme qui a battu à mort le jeune Randy Dooley pourrait bientôt retrouver la liberté.
Marcia Dooley et son époux Tony ont été condamnés en 2002 pour meurtre au deuxième degré dans le cadre de la mort de son fils de sept ans, Randal. Tous deux ont écopé d’une peine de réclusion à perpétuité : elle pouvait demander une libération conditionnelle après 18 ans, tandis que lui pouvait le faire après 13 ans.
Le temps semble passer rapidement pour ceux qui ont commis des actes répréhensibles. Après avoir vu sa première demande de libération conditionnelle rejetée en 2020, elle a obtenu une libération de jour dans une maison de transition deux ans plus tard.
Cette liberté a été progressivement étendue par tranches de six mois. Cependant, la dernière décision ne se limite pas à prolonger son séjour à cinq jours dans la communauté et seulement deux jours dans une maison de transition ; le comité a également ordonné une audience de libération conditionnelle complète qui prendra en compte ses « facteurs de l’Histoire sociale noire » (BSH).
« Vous rapportez que vous estimez que la police était raciste et que vous avez été désavantagée en raison de votre statut de ‘noire et pauvre’, » a noté le comité. « À ce stade, votre risque pour le public et toute atténuation de ce risque sont au cœur de la décision de libération, en tenant compte de votre BSH. »
Marcia Dooley, âgée de 54 ans, prévoit de vivre avec une amie ancienne détenue qu’elle a rencontrée en prison, qui réside apparemment à Barrie, et de rendre visite à son père âgé vivant à Toronto.
Elle a encore une grande partie de sa vie devant elle, tandis que l’enfant qu’elle a tué a vu la sienne lui être volée.
Ce cas soulève des questions profondes sur la justice et la réhabilitation, et il est difficile de ne pas se demander comment une telle personne peut envisager une réinsertion dans la société.
L’Histoire Tragique de Randal Dooley : Un Cas d’Abus Inacceptable
Une Nouvelle Vie Prometteuse
Randy et son frère aîné Tego ont quitté la Jamaïque en novembre 1997, impatients de retrouver leur père qu’ils connaissaient à peine, ainsi que sa nouvelle épouse. Ils espéraient entamer un avenir radieux, loin de la maison de leur tante Midgie.
Une Fin Tragique
Moins d’un an après leur arrivée, après des mois de négligence et de violences extrêmes, principalement infligées par sa belle-mère, Randy a perdu la vie. À seulement 1,17 mètre et pesant à peine 18,5 kg, son corps était couvert de « centaines » de contusions, coupures et marques. Seules sa tête, ses paumes et la plante de ses pieds étaient épargnées.
Des Abus Inimaginables
Les abus subis par Randy étaient d’une cruauté inouïe. Lorsqu’il vomissait à cause des coups, sa belle-mère le forçait à ingérer son propre vomi. Un dent manquant a été retrouvé dans son estomac, et il avait des côtes et un coude fracturés, ainsi qu’un foie lacéré. Ce pauvre enfant avait subi quatre blessures distinctes à la tête, la dernière étant fatale, le 25 septembre 1998.
Un Témoignage Éprouvant
Son frère de huit ans, Tego, a témoigné que Randy était tombé en essayant de grimper sur le lit superposé après une autre sévère correction. Marcia, sa belle-mère, a plongé le garçon inconscient dans une baignoire d’eau glacée pour tenter de le réanimer, mais l’a ensuite laissé seul, suivant les conseils de son mari.
Un Appel à la Réflexion
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur la protection des enfants et la nécessité d’une vigilance accrue face aux abus domestiques. Les statistiques montrent que, selon l’UNICEF, environ 1 enfant sur 5 dans le monde est victime de violence physique. Il est impératif que la société prenne des mesures pour prévenir de tels drames et protéger les plus vulnérables.
Tragédie Familiale : Le Cas de Teego Dooley
Un Matin Tragique
Teego Dooley a pris soin de son petit frère en le sortant d’une situation difficile, lui mettant des pyjamas secs et le mettant au lit. Il s’est ensuite allongé à ses côtés et s’est endormi. Malheureusement, au réveil, il a découvert que son frère était décédé.
Évaluation de la Réinsertion
Dans une récente décision suite à une réévaluation en bureau, le conseil a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés par Dooley en matière de libération conditionnelle. Elle a réussi à décrocher un emploi à temps plein et a établi un réseau de soutien positif. Son dernier plan correctionnel indique qu’elle a fait des avancées significatives dans tous les domaines, affichant un haut niveau de responsabilité, de motivation et de potentiel de réinsertion.
Risque Psychologique Évalué
La dernière Évaluation Psychologique des Risques (EPR) datée du 19 août 2022, révèle qu’elle présente un faible risque de récidive, tant pour des infractions générales que violentes. Cette évaluation positive souligne les efforts de Dooley pour se réintégrer dans la société.
Conclusion
L’histoire de Teego Dooley est un rappel poignant des défis auxquels font face les familles en difficulté. Les progrès réalisés par Dooley dans son parcours de réinsertion montrent qu’avec le soutien adéquat, il est possible de surmonter des tragédies personnelles et de se reconstruire.
Les Conditions de Libération Conditionnelle d’Edward ‘Tony’ Dooley
Restrictions Imposées
Les conditions de libération conditionnelle d’Edward ‘Tony’ Dooley stipulent qu’elle ne peut pas être seule avec des enfants de moins de 16 ans. De plus, elle est tenue de signaler toutes ses relations. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec son co-accusé, dont elle a depuis obtenu le divorce, ainsi qu’avec la famille de Randy. Par ailleurs, tout déplacement à Toronto nécessite une autorisation préalable.
Prochaines Étapes
À ce jour, aucune date n’a été fixée pour son audience concernant une libération conditionnelle complète.
Réactions Familiales
Lors de la première demande de libération de Dooley il y a quatre ans, Tego a exprimé son désespoir sur Facebook en déclarant : « Où est la justice pour mon frère, pour ma famille ? » Elle a souligné que l’affaire de maltraitance infantile la plus grave de l’histoire canadienne ne devrait pas se terminer ainsi. « Cette femme va-t-elle marcher dans les rues comme si de rien n’était ? »
Un Avenir Incertain
Il semble que la possibilité d’une telle issue soit de plus en plus réelle.