Affaire de Kidnapping au Mozambique : Une Femme Liée à une Famille Criminelle Dévoilée

Introduction à une Enquête Majeure

Les autorités mozambicaines ont récemment révélé l’identité d’une femme de 66 ans, membre d’une famille criminelle notoire, comme l’une des instigatrices d’une série de kidnappings ciblant des hommes d’affaires dans plusieurs villes du pays depuis 2011. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse à Maputo.

Liens avec le Passé Criminel

La suspecte, qui n’a pas été nommée, est la belle-mère de Momad Asside Abdul Satar, plus connu sous le nom de Nini Satar. Ce dernier a été condamné à de longues peines de prison pour avoir orchestré l’assassinat de Carlos Cardoso, un journaliste d’investigation de renom, en novembre 2000. Ce lien familial soulève des questions sur l’implication de la famille dans des activités criminelles persistantes.

Opération de Police et Arrestations

Hilario Lole, porte-parole du Service national d’investigation criminelle (Sernic), a expliqué que l’arrestation de la suspecte faisait suite à une opération policière approfondie visant à démanteler le réseau responsable des kidnappings. « Le kidnapping est un crime organisé et transnational », a-t-il déclaré, soulignant la complexité de ces opérations criminelles qui impliquent plusieurs acteurs, des commanditaires aux exécutants.

Rôle Financier dans le Réseau de Kidnapping

La femme, ainsi que son fils, actuellement en fuite au Portugal, est accusée d’avoir commandé plusieurs enlèvements. Selon Lole, le fils de la suspecte était chargé de gérer les rançons, tandis que la femme s’occupait de la gestion financière du gang, recevant des chèques signés par son fils et redistribuant les fonds à d’autres membres du réseau pour des dépenses telles que l’acquisition de véhicules et le paiement de loyers pour les lieux de détention des victimes.

Éléments de Preuve et Victimes Libérées

Lole a également mentionné que Sernic avait obtenu des informations cruciales grâce à des transferts bancaires et des portefeuilles mobiles, effectués par un homme dont la localisation reste inconnue. « Des mesures sont en cours pour le localiser », a-t-il ajouté. Grâce à cette opération, deux victimes enlevées en avril et août ont été libérées.

Déclarations de la Suspecte

Lors de son interrogatoire, la suspecte a nié toutes les accusations, affirmant qu’elle signait simplement des chèques sans connaître leur destination. Elle a précisé qu’elle avait reçu de l’argent de son fils pour des travaux de construction légaux. « Je ne remplissais pas les chèques, je les signais juste », a-t-elle déclaré, mentionnant des montants de 220 000 meticais (environ 3 440 dollars) et 150 000 meticais, qu’elle avait remis à son chauffeur, également arrêté.

Conclusions et Perspectives

Le chauffeur, dont le nom n’a pas été divulgué, a révélé qu’il travaillait pour un employeur au Portugal et un autre à Maputo depuis 2016. Il a effectué des paiements sans connaître les bénéficiaires ni la finalité des fonds. Cette affaire met en lumière les ramifications d’un réseau criminel complexe et soulève des préoccupations quant à la sécurité des affaires au Mozambique. Les autorités continuent d’enquêter pour démanteler complètement ce réseau et protéger les citoyens.

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