Vandalisme Touristique en Italie : Un Fléau Persistant

Vandalisme Touristique en Italie
Des visiteurs explorent le site archéologique d’Herculanum, près de Naples. Photo : ANDREAS SOLARO / AFP

Alors que la saison estivale bat son plein en Italie, les incidents de vandalisme commis par des touristes continuent d’attirer l’attention des médias. Malgré une augmentation significative des amendes pour ceux qui sont poursuivis, les actes de dégradation des monuments historiques persistent.

Incidents Récents de Vandalisme

En août, un touriste britannique de 37 ans a été accusé d’avoir endommagé le patrimoine artistique en gravant la date « 07/08/24 » ainsi que ses initiales et celles de ses filles sur le mur de la Maison des Vestales dans le parc archéologique de Pompéi. Deux mois plus tôt, un homme néerlandais de 27 ans a été signalé à la police pour avoir utilisé un marqueur noir pour écrire des graffitis sur un mur romain décoré à Herculanum.

Ces incidents ne sont pas isolés. Selon le quotidien La Repubblica, ces actes de vandalisme sont devenus « innombrables » dans les sites antiques du pays. Les rapports de touristes gravant leurs noms sur des murs anciens, volant des briques ou des pierres, et même se baignant dans des fontaines sont fréquents chaque été.

Réactions et Conséquences

Ces actes suscitent des réactions d’indignation tant du public que des responsables politiques en Italie. Le ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano, partage régulièrement des informations sur ces incidents sur les réseaux sociaux. Après une série de dégradations au Colisée de Rome l’été dernier, le directeur du site a évoqué une « ignorance » généralisée parmi les touristes, soulignant que beaucoup d’entre eux semblent plus intéressés par la prise de selfies que par la préservation du patrimoine.

Malgré cette indignation, le vandalisme des monuments historiques italiens semble se poursuivre sans relâche. En janvier, le gouvernement a augmenté les amendes maximales pour ceux reconnus coupables de dommages à des sites d’intérêt historique et artistique, passant de 15 000 à 40 000 euros, et jusqu’à 60 000 euros pour ceux qui détruisent des biens culturels. Les peines de prison peuvent également atteindre cinq ans.

Application des Lois et Défis

Bien que la législation soit stricte, l’application des lois reste problématique. Selon l’avocate Giulia Andreozzi, il est difficile d’identifier les responsables, car de nombreux vandales sont des touristes étrangers qui quittent le pays peu après leur acte. Bien que le nombre de personnes accusées de « dégradation du patrimoine culturel » ait augmenté ces dernières années, beaucoup d’autres cas passent inaperçus.

Les récentes modifications législatives, qui augmentent les sanctions pour les dommages causés aux sites historiques, ont été principalement conçues pour lutter contre les manifestations environnementales, plutôt que pour dissuader les comportements indésirables des touristes.

Comportements à Risque et Amendes

Certains comportements inappropriés entraînent des amendes immédiates. Par exemple, chaque année, de nombreux touristes à Rome reçoivent des amendes d’environ 450 euros pour avoir enfreint l’interdiction de se baigner dans les fontaines publiques. Ces règles, mises en place par les autorités locales, visent à protéger le patrimoine tout en maintenant l’ordre dans les lieux touristiques.

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