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Développement durable : Scatec réduit ses investissements en Afrique
Le développeur norvégien Scatec a décidé de céder une partie de ses parts dans trois centrales solaires situées en Afrique du Sud, tout en finalisant la vente de sa participation totale dans une installation au Rwanda. Ces transactions visent à financer de nouvelles opportunités de croissance.
Vente d’actifs en Afrique du Sud
Scatec a conclu un accord avec Greenstreet 1 Proprietary Limited, ce qui lui permettra de diminuer sa participation dans la centrale de Kalkbult, passant de 46 % à 13 %. De plus, sa part dans les centrales solaires de Linde et Dreunberg sera réduite de 44 % à 12 %, pour un montant total de 921 millions de rands (environ 50 millions de dollars). Ces trois installations, mises en service en 2014, possèdent une capacité combinée de 190 MW et sont liées par des contrats d’achat d’électricité de 20 ans avec Eskom, l’entreprise nationale d’électricité d’Afrique du Sud.
Greenstreet 1 est une filiale du Stanlib Infrastructure Fund II, géré par Stanlib, le deuxième plus grand gestionnaire d’actifs d’Afrique du Sud, qui fait partie du groupe Standard Bank.
Engagement à long terme en Afrique du Sud
Scatec a réaffirmé son engagement envers l’Afrique du Sud, prévoyant de continuer à fournir des services d’exploitation, de maintenance et de gestion d’actifs pour ces trois centrales. Terje Pliskog, le PDG de Scatec, a déclaré que cette transaction illustre la stratégie de l’entreprise de réinvestir le capital dans de nouveaux projets. « L’Afrique du Sud restera un marché de croissance essentiel pour nous, et nous continuerons à développer notre échelle grâce à de nouveaux investissements », a-t-il ajouté.
Le processus de vente se déroulera en deux étapes, la première devant se conclure dans la seconde moitié de 2024 et la seconde dans la première moitié de 2025.
Sortie du marché rwandais
Parallèlement, au Rwanda, les investisseurs Fortis Green Fund I Rwanda Holdings Ltd et Axian Energy Green Ltd ont acquis la participation de 54 % de Scatec dans une centrale de 8,5 MW, mise en service en 2014, pour un montant de 1,38 million de dollars. Scatec a également annoncé qu’elle se retirait des accords d’exploitation, de maintenance et de gestion d’actifs de cette centrale, mettant ainsi fin à toutes ses opérations au Rwanda.
« Nous continuons à mettre en œuvre notre stratégie de consolidation de notre portefeuille en cédant des actifs dans des marchés non essentiels et en réinvestissant dans les énergies renouvelables », a expliqué Pliskog. « Nous sommes convaincus que les nouveaux propriétaires prendront soin de la centrale solaire et continueront à fournir de l’énergie renouvelable à la République du Rwanda pendant de nombreuses années. »
Perspectives pour l’énergie renouvelable
Scatec se spécialise dans le développement des énergies renouvelables dans les économies émergentes. Plus tôt cette année, Pliskog a évoqué des projets en cours en Afrique du Sud, au Botswana et en Égypte. Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable, le Rwanda avait 25 MW de solaire déployé à la fin de 2023, un chiffre stable depuis cinq ans. En février, l’Union européenne a conclu un accord sur les matières premières avec le pays, ce qui devrait soutenir l’expansion de l’énergie solaire au Rwanda.