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Le Congrès des syndicats du Nigeria (TUC) a exprimé son opposition, vendredi, à la version 2021 des Règles de la fonction publique (PSR), qui a introduit unilatéralement une politique de mandat controversée pour les responsables syndicaux.
Cette nouvelle réglementation impose aux syndicats de limiter le mandat à deux termes, chaque terme ne pouvant excéder deux ans, contrairement à la durée actuelle de quatre ans.
En conséquence, la durée maximale pour tout responsable syndical est désormais de quatre ans, alors qu’auparavant, elle pouvait atteindre huit ans au total.
Cette politique a été renforcée par une circulaire émise par le Chef de service de la fédération, référencée HCSF/PS/SPSO/268/13/2/38, datée du 1er août 2023, mais a été rejetée par le président du TUC, Festus Osifo.
Dans un communiqué signé par Osifo et diffusé à THE WHISTLER, le syndicat a déclaré : « Cette nouvelle règle PSR 020612 contredit directement les dispositions existantes de la Loi sur le travail et de nombreux statuts syndicaux, qui prévoient généralement un mandat de quatre ans par terme. »
« L’imposition d’un mandat de deux ans est perturbante et porte atteinte à l’autonomie des syndicats pour gérer leurs affaires internes, comme le garantissent leurs statuts. »
« À notre avis, cette politique constitue une ingérence significative du gouvernement, empiétant sur les droits des syndicats à l’autogouvernance et à l’autonomie. »
« Il est crucial de rappeler que les syndicats sont constitutionnellement habilités à déterminer la durée de mandat de leurs responsables, comme le stipulent leurs statuts, et toute tentative d’imposer des limites externes constitue une violation directe de ces droits. »
« L’imposition d’une limite de mandat par les PSR constitue une atteinte à l’indépendance des syndicats et compromet les processus démocratiques au sein de ces organisations, où les membres ont le droit d’élire librement leurs dirigeants selon les statuts qui régissent leurs opérations. »
Osifo a appelé le Chef de service de la fédération à revoir de toute urgence et à annuler la règle PSR 020612 ainsi que la circulaire qui l’accompagne.
Selon le président, le syndicat doit pouvoir fonctionner conformément à ses statuts, sans ingérence indue de la part d’organismes externes.
Il a déclaré : « L’autonomie et l’indépendance des syndicats sont essentielles pour la protection des droits des travailleurs et la promotion d’un environnement de travail équitable et juste. »
Il a ensuite exhorté tous les affiliés du Congrès à faire front uni pour défendre leurs droits constitutionnels, affirmant : « Ensemble, nous devons résister à toute tentative de saper les processus démocratiques au sein de nos organisations et veiller à ce que nos voix continuent d’être entendues dans les couloirs du pouvoir. »