Licenciement Injustifié d’une Assistante de Circonscription en Ontario

Une assistante de circonscription du NPD de l’Ontario, licenciée après que son supérieur a été exclu du caucus pour des allégations de harcèlement sexuel, a été jugée victime d’un licenciement abusif par un arbitre en matière d’emploi.

Contexte de l’Affaire

Dans une décision rendue publique jeudi, l’arbitre a statué que l’assistante, qui avait été renvoyée du bureau de l’ancien député provincial Michael Mantha après avoir signalé son comportement, avait droit à une compensation. Mantha a été écarté par la chef du NPD de l’Ontario, Marit Stiles, en août 2023, suite à des allégations de conduite inappropriée jugées « fondées ». Élu pour la première fois en 2011 pour représenter la circonscription d’Algoma-Manitoulin dans le nord de l’Ontario, il siège désormais en tant qu’indépendant.

Détails de l’Enquête

L’arbitrage a examiné deux griefs déposés par le syndicat du NPD au nom de l’employée : l’un pour ne pas avoir maintenu un environnement de travail exempt de harcèlement, et l’autre pour licenciement sans cause en janvier 2024. En août 2022, une assistante de circonscription anonyme a signalé à son parti qu’elle travaillait dans un environnement dangereux. En janvier, le NPD a engagé une entreprise externe pour enquêter sur ces allégations.

L’enquête a conclu, sur la base des probabilités, que les plaintes de l’assistante concernant le harcèlement sexuel par Mantha étaient fondées. Selon la décision arbitrale, « le député Mantha a demandé à la plaignante de lui envoyer des photos d’elle de nature sexuelle, de lui faire part de ses rêves sexuels à son sujet, et a fait des commentaires sur son apparence, y compris son maquillage, ses cheveux et ses vêtements. »

Conséquences du Licenciement

Les conclusions de l’enquête n’ont pas été examinées par un tribunal et n’étaient pas le sujet spécifique de la décision arbitrale. L’arbitre a précisé qu’elle n’avait pas été chargée de faire des constatations factuelles concernant les allégations de harcèlement. L’enquête a été finalisée en août 2023, après quoi Mantha a été retiré du caucus du NPD. Quelques mois plus tard, en janvier, le NPD a envoyé une lettre de licenciement à l’assistante qui avait porté plainte.

La lettre affirmait qu’étant donné que Mantha ne détenait plus de siège élu au sein du caucus du NPD, l’emploi de la plaignante « ne relevait plus de l’accord collectif », selon l’arbitre.

Réactions et Suivi

Une source senior du NPD a déclaré que Mantha avait réembauché tout le personnel licencié de son bureau en tant que député indépendant, à l’exception de l’assistante qui avait déposé la plainte. Cette source a précisé que l’assistante était employée tout au long de l’enquête, mais que le parti n’avait pas pu trouver un autre bureau ou un rôle pour la transférer.

Le NPD a soutenu qu’il avait tenté de trouver un travail alternatif pour l’employée, mais qu’aucun poste n’était disponible dans la région où elle avait été précédemment employée. Le parti a convenu de maintenir l’individu en poste jusqu’à la conclusion de l’enquête sur le harcèlement au travail.

Après l’envoi de la lettre de licenciement, le syndicat a déposé un grief au nom de l’employée, que l’arbitre a accepté, convenant que le NPD avait agi à tort en mettant fin à son contrat. « L’emploi de la plaignante n’a pas été résilié pour un juste motif », a déclaré la décision. « Au contraire, comme pour les autres assistants de circonscription du bureau, l’emploi de la plaignante au caucus du NPD a été frustré, sans faute de sa part, suite à l’exclusion de MPP Mantha du caucus. »

L’arbitre a ordonné au NPD et au syndicat de collaborer pour convenir d’un règlement basé sur sa décision.

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