La pandémie de COVID-19 représente l’une des plus grandes crises sanitaires de l’histoire. En l’absence de vaccins ou de traitements fiables, la situation varie d’une région à l’autre : lorsque les cas diminuent dans un endroit, ils augmentent ailleurs. Les mesures de prévention et d’isolement demeurent les méthodes les plus efficaces pour maîtriser la propagation du virus. Cependant, cette maladie continue d’impacter non seulement la santé humaine, mais également tous les aspects de notre quotidien.
Le réseau international de The Conversation collabore avec des chercheurs du monde entier pour fournir des informations sur les dernières avancées scientifiques, économiques et les effets de la pandémie dans différentes régions.
Ceci est notre récapitulatif hebdomadaire des informations d’experts sur le coronavirus.
The Conversation, un groupe à but non lucratif, collabore avec un large éventail d’universitaires à travers son réseau mondial. Ensemble, nous produisons des analyses et des perspectives basées sur des preuves. Les articles sont accessibles gratuitement et peuvent être republiés. Restez informé des dernières recherches en consultant notre contenu gratuit.
Les dernières avancées scientifiques
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Des médicaments déjà disponibles sur le marché ? Le professeur Nial Wheate de l’Université de Sydney évoque un médicament peu coûteux qui pourrait être une option pour traiter le COVID-19. Le dexaméthasone, un anti-inflammatoire courant, a été utilisé avec succès chez des patients intubés. Ce médicament semble réduire la pression dans les poumons et améliorer la respiration des patients gravement malades. Toutefois, ces résultats sont préliminaires et nécessitent des études plus approfondies.
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Intérêt croissant pour le microbiome intestinal. À l’Université de Calgary, les chercheurs Shirin Moossavi et Marie-Claire Arrieta examinent le lien entre le microbiome intestinal et la gravité des infections à COVID-19. Ils ont constaté que le risque est plus élevé chez les personnes souffrant d’hypertension, de diabète et d’obésité, qui sont liées à des modifications du microbiome intestinal. Ces résultats ouvrent la voie à des travaux sur certaines espèces de microbiomes qui pourraient améliorer ces conditions.
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Une technique de respiration bénéfique. Ce n’est pas un cours de méditation, mais une méthode de respiration recommandée par le professeur Louis J. Ignarro de l’Université de Californie à Los Angeles, lauréat du prix Nobel de médecine en 1998. Cette technique exploite les bienfaits de l’oxyde nitrique (NO) produit dans les cavités nasales. La présence de NO dans les poumons pourrait aider à lutter contre les infections à coronavirus en dilatant les artères pulmonaires et les voies respiratoires, augmentant ainsi le flux sanguin et les niveaux d’oxygène. De plus, en interagissant avec les globules blancs, il génère des agents antimicrobiens capables de détruire bactéries, parasites et virus.
Les dernières innovations technologiques
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Solutions de protection à la MacGyver. La pénurie de matériel de protection et d’autres fournitures pour la gestion du COVID-19 a engendré diverses solutions de bricolage. Stuart Marshall de l’Université Monash explique pourquoi le processus d’approbation des matériaux médicaux est long et rigoureux.
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Fiabilité des thermomètres infrarouges remise en question. Les professeurs Andrea Fuller et Duncan Mitchell de l’Université du Witwatersrand expliquent pourquoi le dépistage de la fièvre n’est pas une mesure de contrôle sanitaire efficace dans les espaces publics. Pour détecter la fièvre, il est nécessaire de mesurer la température interne du corps, alors que les caméras thermiques et les thermomètres infrarouges mesurent la température de surface.
Les dernières nouvelles économiques
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Émergence d’un capitalisme parasitaire. Richard Shearmur, professeur à l’Université McGill à Montréal, explique que si les employés ne sont pas correctement rémunérés pour leurs dépenses, le télétravail pourrait devenir une variante du « capitalisme parasitaire », où les bénéfices des entreprises reposent de plus en plus sur l’extraction de valeur du domaine public et personnel, plutôt que sur la création de nouvelle valeur.
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Le marché boursier déconnecté. « Le marché boursier n’est pas l’économie », a écrit l’économiste Peter Krugman. Gunther Capelle-Blancard de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne explique la déconnexion entre les marchés boursiers et la réalité économique. Au début de la pandémie, les marchés étaient en plein essor, mais lorsque le COVID-19 a atteint l’Europe, ils ont paniqué, et maintenant ils ont déjà retrouvé leur euphorie, comme si les infections, les décès et le confinement de la moitié du monde n’avaient aucune incidence sur l’économie.
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Transformation de l’aviation commerciale. Le professeur Pere Suau de l’Universitat Oberta de Catalunya étudie les défis auxquels l’aviation commerciale est confrontée. Il est très probable que la crise modifie les processus de l’aviation commerciale, allant de la réévaluation de l’offre et de la demande de voyages aux opérations aéroportuaires.
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Réinvention de l’industrie du tourisme. Le secteur du tourisme doit se réinventer après la pandémie. Pour le professeur Anna Leask de l’Université Napier d’Édimbourg, une option pour l’Écosse serait de promouvoir le tourisme national.