Résumé

Un traitement hormonal affirmant le genre à long terme avec de la testostérone augmente le risque de syndromes métaboliques chez les individus transmasculins, tandis que ceux qui reçoivent de l’œstrogène ont un risque réduit.

Méthodologie

  • De nombreux individus transgenres suivent une thérapie hormonale exogène pour atténuer la dysphorie de genre et améliorer leur qualité de vie. Cependant, ces traitements peuvent influencer le développement de syndromes métaboliques.
  • Cette étude de cohorte rétrospective et longitudinale a examiné le lien entre le traitement hormonal affirmant le genre et les scores de syndrome métabolique chez les individus transféminins et transmasculins, en les comparant à des hommes et femmes cisgenres ne recevant pas ce traitement.
  • Au total, 645 participants transgenres (âge moyen à la date d’étude : 41,3 ans ; 494 transféminins et 151 transmasculins) ont été appariés avec 645 participants cisgenres (280 femmes et 365 hommes) issus de l’Administration des anciens combattants.
  • Les scores de syndrome métabolique ont été calculés en fonction de la pression artérielle, de l’indice de masse corporelle (IMC), ainsi que des niveaux de cholestérol HDL, de triglycérides et de glucose sanguin.
  • Les variations des scores de syndrome métabolique avant et après la transition hormonale ont été comparées entre les individus transgenres et cisgenres aux dates correspondantes.

Résultats

  • Après la transition hormonale, tous les composants mesurés du syndrome métabolique se sont significativement détériorés dans le groupe transmasculin (P < 0,05 pour tous).
  • En revanche, dans le groupe transféminin, la pression artérielle systolique et les niveaux de triglycérides ont diminué, les niveaux de cholestérol HDL ont augmenté, et l’IMC n’a montré aucun changement significatif après la transition hormonale.
  • L’augmentation des scores de syndrome métabolique après la transition hormonale a été la plus élevée chez les individus transmasculins (298,0 % ; P < 0,001), suivis des femmes cisgenres (P < 0,001), des hommes cisgenres (P = 0,02), et enfin des individus transféminins (3,0 % ; P = 0,77).

Implications Pratiques

Les résultats de cette étude sont cruciaux pour la gestion des facteurs de risque de syndrome métabolique chez les individus cisgenres et transgenres, et peuvent aider à prédire le risque de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques, de diabète de type 2, d’hypertension systolique, de résistance à l’insuline et de stéatose hépatique non alcoolique.

Limites de l’Étude

Les inférences causales n’ont pas pu être établies en raison de la nature observationnelle de l’étude. Les groupes transmasculins et cisgenres féminins étaient limités en taille, et les vétérans militaires présentent des circonstances particulières qui ne sont pas représentatives de la population générale. Le stress minoritaire parmi les vétérans transgenres n’a pas été pris en compte, ce qui pourrait avoir influencé les résultats de santé et de bien-être.

Financement

Cette recherche a été soutenue par des subventions des National Institutes of Health et de l’Office of Research on Women’s Health. Un des auteurs a reçu des subventions des National Institutes of Health.

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