Transformation des cancer-colorectal-metastatique/ » title= »Nouveau biomarqueur prometteur pour évaluer la réponse au traitement du cancer colorectal métastatique ! »>cellules immunitaires : un facteur clé pour le succès des greffes de cellules souches chez les patients atteints de cancer

Une découverte majeure sur les cellules lymphoïdes innées de type II

Des chercheurs du Centre de Cancérologie UNC Lineberger, en collaboration avec d’autres institutions, ont mis en lumière un phénomène fascinant concernant les cellules immunitaires, en particulier les cellules lymphoïdes innées de type II (ILC2). Ces cellules peuvent modifier leurs caractéristiques et leurs fonctions après qu’un patient atteint de cancer ait reçu une greffe de cellules souches d’un donneur. Cette transformation pourrait entraver la reconstruction efficace et saine du système immunitaire du patient. Cette nouvelle compréhension de la flexibilité des ILC2 pourrait ouvrir la voie à des stratégies améliorées pour favoriser la récupération du système immunitaire après une transplantation.

Contexte et importance des greffes de cellules souches

La recherche a été publiée le 17 juillet 2024 dans la revue Nature Communications. Aux États-Unis, plus de 8 000 greffes de cellules souches allogéniques sont réalisées chaque année depuis une décennie. Cette procédure, qui consiste à infuser des cellules saines d’un donneur dans un patient, est couramment utilisée pour traiter des cancers tels que les leucémies aiguës lymphoblastiques et myéloblastiques, le syndrome myélodysplasique, ainsi que certains lymphomes.

Les défis des greffes allogéniques

Jonathan Serody, MD, professeur de médecine, microbiologie et immunologie à l’UNC, souligne que bien que les greffes allogéniques puissent être très efficaces et potentiellement salvatrices, toutes les cellules immunitaires transférées au receveur ne proviennent pas des cellules du donneur. Il explique que les ILC2 sont souvent mal générées après la transplantation, et celles qui s’écartent de leur programmation innée sont celles qui posent le plus de problèmes post-greffe.

Facteurs influençant le succès des greffes

Le succès d’une greffe de cellules souches allogéniques dépend de plusieurs facteurs, notamment l’état de rémission du patient, son âge et la compatibilité des antigènes leucocytaires humains (HLA) entre le patient et le donneur. Plus la correspondance HLA est étroite, plus les chances de succès de la procédure sont élevées, réduisant ainsi le risque de complications telles que la maladie du greffon contre l’hôte, où les cellules immunitaires du donneur attaquent les tissus du receveur.

Implications pour le traitement des patients

Serody ajoute que comprendre l’impact des ILC2 sur le succès d’une greffe et comment influencer cet impact pourrait transformer les approches thérapeutiques pour les patients. La majorité des expériences menées par les chercheurs ont été réalisées sur des souris, mais elles ont également été validées par des tests sur des échantillons de 12 patients atteints de cancer au Duke Cancer Institute, en Caroline du Nord. Dans les études sur les souris, plus de 80 % des cellules ILC2 greffées ont changé en cellules de type ILC1 après 20 jours, une transformation inattendue qui pourrait aggraver la maladie du greffon contre l’hôte.

Une approche innovante pour les thérapies futures

Les études sur les souris ont permis aux chercheurs d’identifier, au niveau cellulaire, la composition génétique de chaque cellule ainsi que les interactions entre protéines et ADN dans le noyau cellulaire. Ces éléments peuvent influencer l’expression des gènes, ce qui, à son tour, peut affecter les résultats des greffes. Ian Davis, MD, Ph.D., un des auteurs de l’étude, envisage des thérapies futures qui pourraient orienter le système immunitaire en récupération vers des groupes de cellules immunitaires associés à des résultats favorables.

Vers des essais cliniques

Les scientifiques s’apprêtent à lancer une étude clinique pour tester si l’infusion de cellules ILC2 peut traiter la maladie du greffon contre l’hôte au niveau gastro-intestinal inférieur. Si cette approche s’avère sûre, ils envisagent de modifier génétiquement les cellules ILC2 pour les rendre plus efficaces dans une étude ultérieure.

Collaboration interdisciplinaire

Serody souligne que le niveau de collaboration entre les recherches sur la maladie du greffon contre l’hôte dans son laboratoire et les travaux menés dans le laboratoire de Davis sur les modulateurs de la transcription génique dans le cancer est unique. Cette synergie a permis à cette découverte importante d’aboutir rapidement.

Conclusion

Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives sur la manière dont les cellules immunitaires peuvent être manipulées pour améliorer les résultats des greffes de cellules souches, offrant ainsi de l’espoir aux patients atteints de cancer.

Informations complémentaires

Sonia J. Laurie et al., La plasticité des cellules lymphoïdes innées de type II contribue à une reconstitution altérée après une transplantation de cellules souches hématopoïétiques allogéniques, Nature Communications (2024). DOI: 10.1038/s41467-024-50263-7

Show Comments (0)
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *