Réponse à des allégations infondées
Il n’est pas dans mes habitudes de répondre à des accusations non fondées et à des insinuations concernant ma période de service politique. Cependant, un article intitulé : « Intérêt ? Lequel ? Argent et conflits », rédigé par Noble Philip, pour qui j’ai un grand respect, m’oblige à réagir face à ce que je considère comme une insinuation malheureuse.
Clarification des faits
Cette nécessité de clarification est renforcée par l’inclusion par M. Philip d’une référence à Johnny O’Halloran, qui semble être présentée sous un jour défavorable. Il est mentionné que « l’ancienne ministre des Finances, Karen Nunez-Tesheira, a admis que Harry Harnarine et la Hindu Credit Union (HCU) avaient contribué à financer sa campagne électorale en 2007 (Newsday, 28 octobre 2012). Après sa nomination, elle allègue que l’ancien Premier ministre Patrick Manning lui a demandé de ‘tenter d’aider’ la HCU en difficulté. Elle insiste sur le fait qu’elle n’a pas apporté d’aide et que le soutien à la campagne ne nécessitait pas nécessairement de contrepartie. »
Les vérités à retenir
Voici les faits tels que je les perçois :
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Le ministère des Coopératives, dont je n’étais pas la ministre de ligne, a sollicité mon ministère pour obtenir l’accès aux comptes et autres documents de la HCU, car M. Harnarine, malgré des demandes répétées, refusait de fournir l’accès nécessaire pour évaluer sa solvabilité.
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J’ai réussi à convaincre M. Harnarine de permettre à Ernst et Young (E&Y) d’accéder aux comptes et documents de la HCU. Je n’ai fait aucune promesse et je crois sincèrement qu’il pensait que je suivais simplement des instructions. Je n’ai reçu aucune directive. Mon objectif était d’obtenir l’accès aux audits, comptes et documents pertinents de la HCU via E&Y.
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J’ai réussi, sans faire de promesses, et pendant environ quatre jours, l’accès a été accordé à E&Y (vous pouvez le vérifier avec E&Y).
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Après ces premiers jours, M. Harnarine m’a informé qu’il ne fournirait plus d’accès. À ce moment-là, E&Y avait déjà accumulé suffisamment d’informations pour conclure que la HCU était effectivement insolvable.
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M. Harnarine, en présence d’un sous-secrétaire permanent du ministère des Finances, qui était présent à chaque rencontre, a proposé de vendre des terrains non grevés, dont certains avaient déjà suscité l’intérêt du gouvernement.
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Je lui ai indiqué qu’il devait me fournir des copies de tous les actes pertinents, que je transmettrais à un cabinet d’avocats réputé pour vérification.
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Les actes ont été envoyés à Mair and Company, qui m’a conseillé, ainsi qu’au sous-secrétaire, que la HCU ne possédait pas ces propriétés en pleine propriété ou qu’il y avait des privilèges sur celles-ci.
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À ce stade, nous avons décidé d’inviter E&Y à faire une présentation au Comité de formulation des politiques, présidé par le Premier ministre et comprenant des secrétaires permanents de haut niveau ainsi que le gouverneur de la Banque centrale. E&Y a présenté ses conclusions, confirmant que la HCU était effectivement insolvable, ainsi que d’autres résultats que je préfère ne pas détailler.
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Le Premier ministre a également été informé des terrains que la HCU n’était pas en mesure de proposer à la vente au gouvernement, après que j’ai insisté, en présence d’un sous-secrétaire, pour que les actes soient envoyés à un cabinet d’avocats réputé pour vérification. À la fin de la réunion, le Premier ministre a reconnu, sur la base des conclusions ci-dessus, que la HCU était effectivement insolvable.
Invitation à la réflexion
Enfin, je vous invite à consulter le rapport de la commission d’enquête sur la HCU, dans lequel j’ai été félicitée pour ma volonté de me présenter ; la seule critique étant qu’une des réunions, où un sous-secrétaire était toujours présent, n’a pas été enregistrée.
L’implication, qu’elle soit intentionnelle ou non, selon laquelle j’ai assisté la HCU en tant que ministre, car, comme tous les autres candidats, une aide a été offerte, est totalement erronée et injuste, laissant entendre que j’ai joué un rôle dans un retour d’ascenseur avec la HCU. C’est tout le contraire qui est vrai. Interrogez M. Harnarine, E&Y, Mair and Company et les secrétaires permanents de l’époque.
Tous les politiciens ne sont pas corrompus, M. Philip. Je vous prie de bien vouloir faire vos recherches avant de porter des accusations négatives et personnellement nuisibles à mon égard.