La science Des programmes secrets de contrôle mental de la CIA, comme MK Ultra, aux études controversées telles que l’étude sur le bégaiement, les chercheurs américains ont une longue histoire d’expérimentations humaines. Ces études ont contribué à une meilleure compréhension de notre comportement et des raisons qui nous poussent à agir de certaines manières.

Quatre de ces expériences illustrent bien cette quête de compréhension, bien qu’aujourd’hui, certaines d’entre elles seraient jugées contraires à l’éthique en raison du manque de consentement éclairé ou des dommages psychologiques et émotionnels qu’elles ont causés.

La science 1. L’expérience de la dissonance cognitive

Le psychologue Leon Festinger a introduit le concept de dissonance cognitive et a conçu une expérience pour tester sa théorie, souvent appelée l’expérience ennuyeuse.

Les participants ont été rémunérés soit 1 dollar, soit 20 dollars pour réaliser des tâches monotones, comme tourner des chevilles sur un tableau ou déplacer des bobines d’un plateau. Malgré le caractère peu engageant de ces activités, ils devaient convaincre le prochain participant que c’était intéressant et amusant.

Ceux qui ont reçu 20 dollars se sentaient plus justifiés de mentir, car leur compensation était plus élevée, ce qui a réduit leur dissonance cognitive. En revanche, ceux qui n’ont reçu qu’un dollar ont ressenti une plus grande dissonance, car ils ne pouvaient pas rationaliser leur mensonge.

Pour atténuer cette dissonance, ils se sont persuadés que les tâches étaient en réalité plaisantes.

La science 2. L’expérience de Little Albert

En 1920, le psychologue John B. Watson et sa collègue Rosalie Rayner ont voulu explorer si une réponse émotionnelle pouvait être conditionnée chez l’humain, à l’instar de Pavlov avec ses chiens.

Ils ont exposé un bébé de neuf mois, surnommé Albert, à un rat blanc. Au début, l’enfant n’éprouvait aucune peur et jouait avec l’animal. Pour provoquer une réaction, Watson et Rayner produisaient un bruit fort en frappant une barre en acier.

Chaque fois qu’ils faisaient ce bruit pendant qu’Albert jouait avec le rat, il devenait effrayé, se mettait à pleurer et s’éloignait. Il avait ainsi été conditionné à craindre le rat, l’associant à une expérience négative. Par la suite, il a développé une généralisation des stimuli, craignant d’autres objets blancs et duveteux, comme un lapin, un manteau blanc ou un masque de Père Noël.

La science 3. L’expérience de la prison de Stanford

En 1971, le psychologue Philip Zimbardo a conçu une étude pour examiner les rôles sociaux et le pouvoir situationnel à travers une expérience qui reproduisait les conditions d’une prison.

Zimbardo a créé une prison fictive dans un bâtiment du campus de Stanford. Les participants ont été assignés aux rôles de gardiens ou de prisonniers. Les prisonniers recevaient des numéros au lieu de noms, avaient une chaîne attachée à une jambe et portaient des smocks et des bonnets.

Les participants dans le rôle de gardien ont rapidement adopté leur position de pouvoir, devenant hostiles et agressifs envers les prisonniers, leur infligeant des abus psychologiques et verbaux, malgré l’absence de comportements similaires dans leur vie antérieure. L’expérience, prévue pour durer deux semaines, a dû être interrompue après seulement six jours.

La science 4. L’expérience des expressions faciales

En 1924, l’étudiant en psychologie Carney Landis a voulu étudier comment les émotions des individus se reflètent dans leurs expressions faciales, cherchant à déterminer si certaines émotions entraînaient les mêmes expressions chez tous.

Landis a marqué les visages des participants avec des lignes noires pour observer le mouvement de leurs muscles faciaux en réaction. Au début, il leur faisait réaliser des tâches inoffensives, comme écouter de la musique jazz ou sentir de l’ammoniaque.

Frustré par des réponses jugées insuffisantes, il a soumis les participants à des actes de plus en plus choquants, comme plonger leurs mains dans un seau rempli de grenouilles vivantes. il a demandé aux participants de décapiter une souris vivante. S’ils refusaient, il procédait lui-même à la décapitation pour provoquer une réaction forte.


Pour en savoir plus : 5 expériences médicales contraires à l’éthique révélées au grand jour


La science Sources

Nos rédacteurs s’appuient sur des études évaluées par des pairs et des sources de haute qualité pour nos articles, et nos éditeurs vérifient l’exactitude scientifique et les normes éditoriales. Voici les sources utilisées pour cet article :

  • Advance Research Journal of Social Science.Dissonance cognitive : son rôle dans la prise de décision

  • New Scientist. Comment un bébé a été conditionné à avoir peur

  • Stanford Prison Experiment. Philip G. Zimbardo

  • Incarcération. Le sale boulot de l’expérience de la prison de Stanford : une relecture de la dramaturgie de la coercition

  • Journal of Experimental Psychology. Études des réactions émotionnelles. I. ‘Une étude préliminaire des expressions faciales.’

  • The American Journal of Psychology. Carney Landis : 1897-1962

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