La Révolution des Caméras Volantes : Le HoverAir X1 Prêt à Décoller

Après une décennie de développement, de multiples prototypes et un investissement de près de 80 millions de dollars, Zero Zero Robotics présente enfin son produit phare : le HoverAir X1. Destiné non seulement aux passionnés de robotique, mais aussi au grand public, ce drone a déjà séduit plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs depuis son lancement l’année dernière. Bien que l’objectif de millions d’unités vendues ne soit pas encore atteint, le chemin parcouru est prometteur.

Un Voyage de Recherche et Développement

Selon Meng Qiu Wang, fondateur et PDG de Zero Zero, « C’est comme un projet de doctorat qui s’étend sur dix ans. » En 2014, il a eu l’idée de créer un petit robot en se basant sur son téléphone portable, en éliminant les éléments superflus comme l’écran et en intégrant des capteurs. Wang et son cofondateur, Tony Zhang, ont commencé leur aventure à Silicon Valley avant de se diriger vers la Chine pour réduire les coûts de développement.

À l’époque, les caméras volantes suscitaient un grand intérêt. En 2015, la startup Lily Robotics avait présenté un drone à 500 dollars, mais a été accusée de fraude pour avoir falsifié sa vidéo de démonstration. En mars 2016, DJI a lancé un drone à 1400 dollars, intégrant des fonctionnalités de vol autonome similaires à celles que Wang avait imaginées.

Une Approche Innovante

Wang a cherché à rendre son produit plus accessible et facile à utiliser que ses concurrents, en se basant sur le traitement d’image pour la navigation, sans recourir à un altimètre ou à un GPS. Ce système repose sur deux caméras : l’une observe le sol pour naviguer, tandis que l’autre utilise la reconnaissance faciale pour suivre un sujet spécifique.

Le modèle actuel, proposé à 349 dollars, incarne la vision de Wang de transformer la caméra en un véritable cameraman. Avec un poids réduit à seulement 125 grammes et un chipset plus puissant, le HoverAir X1 est à la fois compact et simple à utiliser. Personnellement, j’ai pu le faire voler sans aucune difficulté, même sans expérience préalable avec des drones classiques.

Les Limites du Produit

Cependant, le HoverAir X1 n’est pas exempt de défauts. Il ne peut pas survoler l’eau, car le mouvement de celle-ci perturbe les algorithmes de navigation. De plus, il ne suit que les personnes, ce qui limite son utilisation pour les animaux de compagnie, qui ont tendance à se déplacer de manière imprévisible.

Un Parcours Semé d’Embûches

Depuis notre dernière conversation en 2016, Wang a connu des hauts et des bas dans le monde des startups. Après avoir dû réduire son équipe de 150 à 50 personnes, il a dû se tourner vers l’ingénierie contractuelle pour maintenir son entreprise à flot. « Nous avons travaillé avec des entreprises de drones jouets et des sociétés industrielles, développant des systèmes de vision par ordinateur pour des drones plus grands, » explique-t-il.

En 2018, une campagne Kickstarter a été lancée, mais le produit n’a pas rencontré le succès escompté en raison de problèmes technologiques. Wang a alors décidé de créer un drone plus conventionnel, le V-Coptr, mais le processus a été long et difficile, entraînant des pertes de personnel et des moments de crise financière.

Une Vision pour l’Avenir

Malgré ces défis, Wang reste optimiste. « Nous avons encore une équipe solide, et cet été, mon premier ingénieur logiciel revient, » dit-il. Pour lui, les personnes qui composent l’équipe sont la véritable richesse de l’entreprise. « Nous avons réalisé que nous aimons travailler ensemble sur des problèmes impossibles. »

En ce qui concerne l’avenir, Wang se concentre actuellement sur le HoverAir X1, tout en gardant à l’esprit le potentiel des caméras volantes. « Je crois que ces appareils pourraient devenir le deuxième robot domestique, après l’aspirateur robot, à entrer dans des millions de foyers, » conclut-il.

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