Des chercheurs ont réussi à enregistrer les sons émis par le plus grand organisme vivant de la planète, et le résultat est à la fois fascinant et troublant. À l’aide d’un hydrophone placé sous « Pando », un peuplement de trembles, ils ont pu capter les vibrations de cet organisme unique qui pèse environ 6 000 tonnes. Nous avons enfin l’opportunité d’écouter ce que Pando a à nous dire.

Pando est reconnu comme le plus grand organisme vivant sur Terre, composé de 47 000 tiges qui partagent le même ADN et émergent d’un système racinaire commun. Ce vaste peuplement s’étend sur plus de 40 hectares dans l’Utah. Les scientifiques estiment que cet organisme a environ 12 000 ans.

Initialement, l’idée d’enregistrer les sons de Pando était un projet artistique, mais le groupe « Friends of Pando » souligne que ces enregistrements pourraient également avoir une valeur scientifique. En effet, ces sons pourraient nous aider à comprendre comment le vent interagit avec les tiges, les transformant en vibrations qui se propagent à travers le vaste réseau racinaire de Pando.

Les chercheurs espèrent que ces vibrations fourniront des informations sur le fonctionnement interne de Pando sans avoir besoin d’examens invasifs. Lors de l’enregistrement, ils ont noté un léger grondement étrange au début d’un orage, un bourdonnement qui semblait provenir des racines mêmes du système de trembles.

Une Beauté Sonore Étrange

Comprendre les sons de Pando n’est pas seulement bénéfique pour la science, c’est également d’une beauté exceptionnelle, bien que d’une manière troublante. L’hydrophone a également capté des bruits de branches frappant contre les tiges, malgré une distance de 27 mètres au-dessus du sol, un son inaudible à l’oreille humaine à cette hauteur.

Pour écouter les sons de la forêt de trembles, rendez-vous sur le site d’Ecosystem Sound et cliquez sur le bouton de lecture. Pour une expérience immersive, il est conseillé d’utiliser des écouteurs. Étant donné que Pando est menacé par divers facteurs environnementaux, il est crucial que les scientifiques exploitent ces données pour en apprendre davantage sur cet organisme avant qu’il ne disparaisse.