La NASA a identifié plusieurs problèmes de qualité concernant le Système de Lancement Spatial (SLS) Block 1B. Les efforts de développement de ce modèle ont été entravés par des difficultés telles qu’une gestion de la qualité inefficace chez Boeing, un personnel peu expérimenté, ainsi que des augmentations de coûts et des retards dans le calendrier.

Incapacité de Boeing à Réaliser des Tâches Fondamentales

Les entrepreneurs aérospatiaux de la NASA doivent respecter des programmes d’assurance qualité conformes aux normes AS9100D de SAE International. Cependant, il a été constaté que le système de gestion de la qualité de Boeing à Michoud ne répond pas à ces exigences. Les problèmes de contrôle qualité à Michoud sont principalement dus à un manque de personnel qualifié et expérimenté dans le domaine aérospatial.

Pour remédier à ces défis, Boeing propose des formations et des ordres de travail à ses employés. Toutefois, compte tenu des lacunes significatives en matière de contrôle qualité à Michoud, ces initiatives semblent insuffisantes. Par exemple, lors d’une visite à Michoud en avril 2023, une coupole de réservoir de carburant d’oxygène liquide, un élément crucial du SLS Core Stage 3, a été isolée en attente d’une décision sur son utilisation future, en raison de soudures non conformes aux spécifications de la NASA.

Problèmes de Soudure et Risques Accrus

Des responsables de la NASA ont indiqué que les problèmes de soudure étaient attribuables à l’inexpérience des techniciens de Boeing et à une planification et supervision des ordres de travail inadéquates. L’absence d’une main-d’œuvre qualifiée augmente le risque que Boeing continue de produire des pièces qui ne respectent pas les normes de la NASA et de l’industrie.

La NASA a reporté l’établissement de l’engagement de base de l’agence pour le Block 1B jusqu’en décembre 2023, après dix ans de développement, ce qui est bien plus tard que les pratiques habituelles de l’agence. Sans une base de coûts et de calendrier formelle à des étapes critiques, l’agence a été limitée dans sa capacité à évaluer le respect des budgets et des délais, laissant le Congrès et d’autres parties prenantes dans l’ignorance des coûts croissants et des retards du Block 1B.