Vous êtes ici : Accueil / Développement / Quelle est votre zone de travail actuelle ?
Si vous êtes réellement déterminé à développer vos compétences, il est probable que votre salaire ne soit pas votre principale motivation professionnelle. Ce qui vous motive avant tout, ce sont les opportunités d’apprentissage et de croissance. Le graphique ci-dessous illustre comment les possibilités d’apprentissage évoluent au fil du temps.
Au début de chaque emploi, vous aurez de nombreuses occasions d’apprendre, car tout est nouveau. Cette phase est représentée par la zone verte. Chaque jour sera synonyme de nouvelles expériences et d’apprentissages. Avec le temps, cette dynamique tend à se stabiliser, comme l’indique la zone jaune. Parfois, la zone jaune est temporaire et vous recevrez de nouvelles responsabilités qui offriront de nouvelles opportunités d’apprentissage, vous permettant ainsi de recommencer le cycle.
Si cette situation ne se produit pas et que vous restez à un rythme d’apprentissage réduit pendant un certain temps, vous entrerez dans la zone rouge. Cette zone est particulièrement préoccupante, car elle indique que vous vous habituez à un manque de croissance personnelle et de défis. Si vous y restez trop longtemps, vous risquez de diminuer vos capacités à relever des missions stimulantes.
Alors, quand devriez-vous envisager de changer d’emploi ? Tant que vous êtes dans la zone verte, vous serez confronté à de nombreux défis. Certains d’entre eux seront difficiles et il se peut que vous échouiez parfois. Cela ne signifie pas que vous devez partir. Au contraire, cela indique que vous êtes encore en train de grandir. Une erreur fréquente est de quitter un emploi où l’on apprend encore simplement parce que ce n’est pas facile.
Lorsque vous entrez dans la zone jaune, il est temps de commencer à réévaluer votre situation. Vous devez évaluer honnêtement les chances d’obtenir de nouvelles responsabilités qui vous ramèneraient dans la zone verte. Il est également essentiel de considérer votre potentiel d’augmentation salariale. Si vous êtes déjà au sommet de l’échelle salariale, une croissance continue pourrait ne pas se traduire par une augmentation de votre rémunération. Dans la zone jaune, il peut être judicieux de discuter avec votre employeur de votre avenir au sein de l’entreprise pour explorer les opportunités qui pourraient se présenter si vous restez.
Même si votre employeur n’a pas de nouveaux projets stimulants, la zone jaune peut être un bon moment pour profiter des opportunités éducatives. Si votre entreprise propose un remboursement des frais de scolarité, envisagez de travailler sur un diplôme avancé. Parfois, une formation supplémentaire peut vous offrir une nouvelle perspective sur votre emploi actuel et vous ouvrir les yeux sur des opportunités d’amélioration que votre employeur n’aurait peut-être pas envisagées.
Dans une précédente entreprise, j’avais passé environ un an dans la zone jaune. J’avais déjà utilisé les avantages éducatifs pour compléter la plupart des cours nécessaires à l’obtention d’un deuxième master. je me suis assis avec mon supérieur et lui ai demandé : « Quels nouveaux défis vais-je rencontrer dans les six prochains mois ? » Il m’a répondu qu’il n’y avait pas vraiment de nouvelles missions à me confier, à part maintenir le fonctionnement actuel. Quelques jours plus tard, j’ai remis ma démission. Pour moi, le défi consistait à amener mon département à un fonctionnement optimal. Se contenter de maintenir le statu quo aurait été facile. L’organisation était assez flexible concernant les horaires de travail tant que les tâches étaient accomplies, donc rester dans cette routine aurait signifié beaucoup de temps libre pour moi. L’idée de ne pas avoir de nouveaux défis m’effrayait, car je voyais d’autres employés qui étaient en pilotage automatique. Ils avaient des emplois agréables et peu stressants, mais cela faisait des années qu’ils n’avaient pas tenté quoi que ce soit de stimulant. J’avais peur de devenir comme eux.
J’ai accepté un poste dans une autre entreprise où je pensais avoir environ 60 % de chances de réussir et 40 % de chances d’échouer. Les premiers mois ont été extrêmement difficiles, mais j’ai énormément appris. Plus important encore, j’ai rehaussé le niveau de ce que j’étais capable de réaliser. Cette expérience m’a été très bénéfique. De nombreux succès, petits et grands, que j’ai connus dans ma vie peuvent être directement attribués à ma décision de quitter un emploi facile pour en prendre un qui me mettrait au défi.
Dans quelle zone de travail vous trouvez-vous ? Combien de temps êtes-vous prêt à y rester ?