Le crash de Charles Leclerc lors de la première séance d’essais libres a failli compromettre l’optimisme de Ferrari à l’approche du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Cependant, son temps record lors de la deuxième séance a permis de redresser la situation et de remettre l’équipe sur la bonne voie.
Le pilote monégasque a perdu le contrôle dans le virage 15, ce qui a mis un terme à sa session dans une première heure d’essais chaotique à Bakou. Pour aggraver les choses, il n’était pas satisfait des caractéristiques de conduite de sa Ferrari SF-24 lors de son retour sur la piste en FP2, évoquant une direction « lourde » et craignant que sa voiture soit « déformée quelque part ».
Après avoir révisé les réglages, il a retrouvé de meilleures sensations sur le circuit, ce qui lui a permis de réaliser un temps de 1m43.484s, le plaçant 0.006 secondes devant le spécialiste de Bakou, Sergio Perez.
Perez a semblé incarner un léger renouveau chez Red Bull après plusieurs courses difficiles, surtout en comparaison avec leur performance écrasante en début de saison 2024. Ce retour en forme était d’autant plus nécessaire que McLaren a rencontré des difficultés sur les routes à faible adhérence d’Azerbaïdjan, laissant l’équipe perplexe après une journée de vendredi décevante.
Les faits marquants de la journée
La première séance d’essais libres, marquée par trois drapeaux rouges, a rendu l’analyse des performances difficile. Néanmoins, Red Bull a pu se réjouir de la montée en puissance de Max Verstappen. La première interruption a été causée par des débris, suivie de deux autres pauses plus longues pour le nettoyage. L’incident de Leclerc au virage 15 a donné du travail aux commissaires sous le soleil chaud de l’après-midi, tandis que le nouveau venu Franco Colapinto a également provoqué une interruption avec ses mésaventures au virage 4. Bakou est connu pour ne pas faire de distinction entre les pilotes, quel que soit leur niveau d’expérience.
Ferrari a tout de même pu compter sur Carlos Sainz, qui a été compétitif au début de la FP2, menant les premiers tours avec des pneus medium avant de passer aux simulations de qualification avec des pneus soft. Sainz a établi un temps de référence, mais celui-ci a été rapidement battu par Perez, qui a pris ses marques sur ce circuit urbain.
Leclerc et Ferrari ont bien réagi après l’incident du matin.
La performance de Lewis Hamilton, qui a réalisé un tour à un peu plus de cinq dixièmes de seconde de Perez, a montré que le temps du Mexicain était potentiellement battable, Hamilton ayant utilisé un train de pneus soft usés. Leclerc a prouvé cela en prenant l’avantage sur Perez avec une marge de 0.006 seconde, complétant ainsi un revirement après ses erreurs matinales.
Ferrari en tête, mais Red Bull en embuscade ?
Après un week-end difficile à Monza, Red Bull a passé la semaine à « se remettre » selon les mots de l’ingénieur en chef Paul Monaghan. L’équipe a introduit un nouveau plancher à Bakou, et bien que Monaghan ait précisé qu’il s’agissait d’un changement subtil, il espérait que cela aiderait Red Bull à retrouver le bon chemin pour les dernières courses à l’étranger.
De nombreux problèmes rencontrés par l’équipe lors des dernières courses proviennent de déséquilibres, le véhicule ayant tendance à sous-virer dans les virages à basse vitesse, ce qui laisse les pilotes mal à l’aise à la sortie.
En comparant le tour de Perez à celui de Leclerc, il semble qu’il y ait encore un problème de comportement de la RB20 dans le premier secteur ; selon les données GPS, Perez perdait du temps dans les virages, ce qui profitait à Leclerc.
Alors que Verstappen continuait à lutter contre un sous-virage dans les virages à 90 degrés et se plaignait du soleil bas à travers la skyline de la ville, Perez a réussi à augmenter son rythme.
En comparant les tours des deux pilotes, il semble que Perez ait encore des difficultés dans le premier secteur, perdant du temps dans les virages, ce qui a permis à Leclerc de prendre l’avantage. Cependant, Perez a commencé à retrouver son rythme dans les enchaînements de la vieille ville, atteignant le virage 16 presque à égalité avec Leclerc. Bien que Perez ait eu un meilleur départ sur la longue ligne droite de 2,2 kilomètres, Leclerc a montré une meilleure vitesse de pointe, franchissant la ligne d’arrivée avec une très légère avance.
Quoi qu’il en soit, cela représente un regain de moral pour Red Bull après une période de performances en demi-teinte. Verstappen a noté que ces deux séances étaient « positives », un changement d’humeur notable par rapport aux courses précédentes. Si l’équipe parvient à maintenir ce rythme en qualification, Verstappen et Perez devraient être bien placés pour une course solide le dimanche, en fonction bien sûr de leur rythme sur les longues distances.
Performances moyennes des longs runs en FP2
Équipe (Pilote) | Temps moyen | Tours | |
1 | Ferrari (Sainz) | 1m49.043s | 9 |
2 | Red Bull (Perez) | 1m49.228s | 9 |
3 | McLaren (Piastri) | 1m49.241s | 10 |
4 | Alpine (Gasly) | 1m50.208s | 8 |
5 | Williams (Albon) | 1m50.223s | 9 |
6 | Haas (Bearman) | 1m50.618s | 10 |
Analyse des Performances en F1 : Un Vendredi Équilibré
Les temps réalisés lors des essais longs indiquent que Ferrari conserve un léger avantage en vue de la course, tandis que Red Bull et McLaren semblent être au coude à coude, malgré la déception de l’équipe de Woking lors des essais de vendredi. Oscar Piastri a montré une meilleure performance par rapport à Lando Norris, ce dernier ayant rencontré des difficultés avec une surface de piste à faible adhérence.
Piastri a enregistré une série de temps autour de 1m48s au début de son relais avec des pneus médiums, bien que son rythme ait diminué vers la fin. En revanche, Sergio Perez a affiché une constance remarquable lors de son relais avec les pneus C4. Les temps de Carlos Sainz doivent cependant être interprétés avec prudence, car deux temps anormaux ont été écartés, suggérant des tours de refroidissement ou des problèmes de circulation sur la piste.
La position de Mercedes reste incertaine à ce stade. L’équipe prévoit de tester les pneus médiums lors de la troisième séance d’essais, après avoir concentré ses efforts sur les pneus durs lors de la deuxième séance. Les temps de Hamilton sur les pneus C3 étaient compétitifs, mais la courte durée de son relais et la différence de composition des pneus compliquent toute comparaison avec les autres équipes.
De plus, George Russell a été contraint d’interrompre sa séance en raison d’un problème de capteur, ce qui a entraîné une anomalie dans les données. Cela complique encore plus l’analyse des performances de Mercedes, qui devrait rivaliser avec Red Bull et McLaren, mais seul le troisième essai et les qualifications fourniront des réponses claires.
Un autre point à considérer est le mode moteur, car la vitesse relativement lente de Verstappen dans le dernier secteur par rapport à Perez (une différence d’un demi-seconde) suggère que le moteur du Néerlandais était réglé à un niveau inférieur, tandis que celui de son coéquipier était légèrement plus performant.
Les quatre premières équipes affichent un écart significatif par rapport au reste du peloton, laissant seulement les neuvième et dixième places à disputer. Il est à noter que la constance des tours d’Oliver Bearman a été saluée par son ingénieur, Mark Slade, alors que le jeune pilote a réussi à devancer Hulkenberg lors de leurs relais respectifs avec des pneus médiums.
Cependant, Haas se trouve légèrement derrière Alpine et Williams dans la lutte pour les points mineurs. Les performances de Fernando Alonso laissent entrevoir une fin de semaine difficile pour Aston Martin, bien que cela ne reflète pas entièrement la situation. Les temps de pointe de Lance Stroll étaient plus compétitifs, mais n’ont pas été pris en compte en raison de l’inconstance de son relais plus long.
Réactions des Pilotes
Perez : « C’était définitivement une bonne journée. Nous avons fait de bons progrès de la première à la deuxième séance. Nous devons nous assurer de continuer sur cette lancée, et je pense que nous pouvons être dans le coup pour demain. »
Hamilton : « C’était une très bonne journée. J’ai pris un bon départ et j’ai fait des progrès constants avec le réglage. Je ne sais pas comment se compare mon relais long aux autres, mais nous n’avons pas eu beaucoup de tours. Red Bull et Ferrari semblent rapides, mais nous sommes dans le coup. »
Norris : « Nous sommes encore loin. Je dois pousser trop pour obtenir un bon temps. Je pense qu’Oscar est plus proche de notre niveau. Si nous parvenons à bien régler la voiture, nous pourrions être compétitifs, mais il y a encore un écart de trois à quatre dixièmes avec Mercedes, Ferrari et Red Bull. Nous avons beaucoup de travail à faire. »
McLaren : Un Défi à Relever
Une Performance Décevante
L’écurie McLaren a connu une journée difficile lors des essais de vendredi, laissant le pilote Lando Norris dans un état d’esprit pessimiste. Malgré ses efforts, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes, soulevant des questions sur la capacité de l’équipe à redresser la situation avant la course.
L’Importance de la Réaction Rapide
Dans le monde de la Formule 1, chaque seconde compte, et la capacité d’une équipe à s’adapter rapidement peut faire toute la différence. McLaren doit maintenant se concentrer sur l’analyse des données recueillies lors des essais pour identifier les points à améliorer. Les équipes qui réussissent à transformer des performances décevantes en succès le lendemain sont souvent celles qui possèdent une forte culture d’innovation et de collaboration.
Statistiques et Tendances Actuelles
En 2023, la compétition en Formule 1 est plus intense que jamais, avec des équipes comme Red Bull et Ferrari qui dominent le peloton. Selon les dernières statistiques, McLaren se classe actuellement en milieu de tableau, ce qui souligne la nécessité d’une amélioration significative pour rivaliser avec les leaders. Les ajustements techniques et stratégiques sont cruciaux pour regagner du terrain.
Un Avenir Prometteur ?
Malgré les défis, il est essentiel de garder espoir. McLaren a une riche histoire en Formule 1 et a déjà prouvé sa capacité à rebondir après des périodes difficiles. Avec une équipe talentueuse et des ressources considérables, il est possible qu’ils trouvent les solutions nécessaires pour améliorer leurs performances lors des prochaines courses.
Conclusion
La situation actuelle de McLaren est un rappel que la Formule 1 est un sport imprévisible, où la persévérance et l’innovation sont essentielles. Alors que Lando Norris et son équipe se préparent pour le prochain défi, l’espoir demeure que des ajustements rapides et efficaces permettront à McLaren de retrouver sa place parmi les meilleurs.