Un récent accident, entièrement de ma faute, m’a servi de leçon : si vous êtes à vélo, rangez votre téléphone.
Publié le 13 août 2024 • Dernière mise à jour il y a 13 heures • Lecture de 2 minutes
J’ai eu la chance de découvrir que mon employeur prend en charge les séances de physiothérapie. J’en ai eu besoin de cinq au cours d’une période de trois mois de rétablissement, chacune coûtant plus de 100 $, après un accident de vélo sur la rue St-Antoine ce printemps.
J’aimerais pouvoir dire que j’ai été coupé par un automobiliste. Ou que c’était la faute d’un autre cycliste que j’ai croisé, celui-ci roulant à contre-sens dans la voie cyclable. Ou encore le bus qui semblait prêt à partir à tout moment. Mais non, ce n’était pas l’un de ces cas.
En réalité, je jouais avec mon téléphone — je ne me souviens même plus pourquoi exactement — et j’ai dû freiner brusquement, ce qui m’a fait tomber au milieu des voitures en circulation pendant l’heure de pointe du matin.
Heureusement, les automobilistes étaient plus attentifs que moi et ont réussi à m’éviter. La seule victime — en dehors du ligament que j’ai tiré dans ma jambe — a été ma dignité, que j’ai perdue dans un moment aussi stupide.
Maintenant, partout où je vais, je remarque que je ne suis pas le seul à adopter ce genre de comportement risqué. Chaque jour, je croise de nombreux cyclistes utilisant leur téléphone en roulant.
Peut-être qu’ils essaient de déterminer la distance jusqu’à leur destination. Ou qu’ils changent leurs plans avec des amis. Ou qu’ils commandent leur dîner. Ou qu’ils prennent des photos. Quelle que soit la raison, cela ne vaut pas un voyage à l’hôpital.
Il y a quelques vérités simples que l’on réalise après une chute comme celle-ci. La plus importante est que, lorsque vous faites du vélo, vous avez besoin de vos mains pour plus que simplement diriger. Il est judicieux de signaler vos intentions aux conducteurs autour de vous. Et vous devez être capable de freiner rapidement et en toute sécurité en réponse aux circonstances changeantes autour de vous.
Oui, nous avons besoin de plus de pistes cyclables sécurisées. Oui, nous avons besoin que les conducteurs et les passagers vérifient la présence de cyclistes avant d’ouvrir grand la porte de leur voiture dans notre chemin. Oui, nous avons besoin que les gens cessent d’utiliser les pistes cyclables pour des livraisons et de se garer en double file. Oui, nous avons besoin que les piétons arrêtent de marcher aléatoirement dans le trafic cycliste ou de s’arrêter pour discuter sur la piste cyclable. Oui, ce serait formidable que les scooters de livraison électriques aillent ailleurs.
Cependant, nous, les cyclistes, faisons également partie du potentiel de risque — le risque que nous posons à nous-mêmes et le risque que nous posons aux autres.
Faites un service à tout le monde, y compris à vous-même. Prenez ces 30 secondes supplémentaires pour vous arrêter et passer cet appel, vérifier cette carte ou prendre cette photo. Rentrez chez vous en toute sécurité, afin de pouvoir continuer à profiter du bonheur et de la liberté que nos vélos nous apportent.