Un entraînement intensif avant le Championnat du Monde IRONMAN à Nice : le parcours de Lucy Bartholomew.
Il y a à peine quelques semaines, la star australienne de l’ultra-trail a terminé à la 10e place de l’événement phare de la course en sentier, l’UTMB.
L’UTMB est une course de 160 kilomètres qui fait le tour du massif du Mont-Blanc, et cette année, la gagnante Katie Schide a établi un nouveau record de parcours.
Bartholomew a amélioré son temps d’une heure et quarante minutes par rapport à l’année précédente, déclarant : « Je suis vraiment ravie de mon temps, qui aurait été dans le top trois les autres années, mais je suis tellement impressionnée et inspirée par la rapidité de la course féminine, qui a fait ressortir le meilleur de moi ce jour-là. »
Cela marquera la deuxième fois qu’elle s’attaque au double UTMB / IMWC. En 2023, elle est devenue la sixième personne à réaliser les deux événements la même année, mais cette fois, l’intervalle entre les deux courses n’est que de trois semaines, soit la moitié du temps habituel.
Cela rend le défi d’endurance encore plus difficile, bien que Bartholomew estime que le fait que la course féminine se déroule pour la première fois en dehors des États-Unis joue en sa faveur.
Trois semaines avant le départ : il est temps de s’entraîner !
Elle a terminé en 10h43min41s à Kona l’année dernière lors de sa deuxième course de distance complète. En se projetant vers la compétition de dimanche, elle a déclaré : « Le lendemain de l’UTMB, j’ai reçu un e-mail disant : ‘Le Championnat du Monde IRONMAN à Nice est dans trois semaines, il est temps de commencer votre phase de récupération’, et j’ai pensé ‘non, il est temps de commencer à m’entraîner !’ »
« Je me sens vraiment bien. Je suis sortie de l’UTMB sans douleurs ni blessures, ce qui est mieux que l’année dernière. J’ai mangé pour une famille de cinq personnes la semaine dernière et j’ai été très à l’écoute de mon corps et de mon sommeil pour récupérer. »
« Mon plan pour les semaines intermédiaires était de faire un peu de vélo et de natation pour rappeler à mon corps ce que sont ces sports et de courir quelques fois, mais rien de trop intense. Je préfère arriver à Nice fraîche et motivée plutôt que surentraînée et épuisée. »
Bien qu’elle ait eu plus de temps entre les deux courses l’année dernière, Bartholomew souligne que le fait que le Championnat du Monde IRONMAN se déroule dans le même pays que l’UTMB Mont-Blanc en 2024, plutôt qu’à Hawaï, l’aide cette fois-ci.
« L’année dernière était plus difficile, » a-t-elle expliqué. « Les voyages internationaux et le dernier tiers de l’UTMB ont été un véritable combat avec mon esprit et mon corps, ce qui m’a mise beaucoup plus en retard que maintenant. »
« J’aime observer la récupération du corps et de l’esprit, car avec l’UTMB, on court toute une nuit et on ne dort pas vraiment la nuit suivante alors que le corps commence à se réparer. Je fais donc vraiment attention à cela et je lui dis : ‘D’accord, dis-moi ce que tu veux faire chaque jour’ et je me laisse guider par cela plutôt que par un plan d’entraînement. »
La cerise sur le gâteau
En tant que coureuse professionnelle de trail, Bartholomew a consacré presque tous ses efforts d’entraînement cette année à être compétitive le jour de la course, à l’exception d’une courte période dédiée au Championnat d’Asie-Pacifique IRONMAN à Cairns en juin, où elle a terminé troisième dans sa catégorie d’âge pour se qualifier pour Nice.
Elle a déclaré : « L’UTMB était l’objectif principal cette année. Alors que l’année dernière, en préparation de l’UTMB, j’essayais de rester constante dans mon entraînement de triathlon, cette année, je me suis entièrement consacrée à l’ultra-trail. »
« Nice représente la cerise sur le gâteau de mon été d’endurance. »
« Je suis surtout excitée, curieuse et reconnaissante d’avoir cette opportunité. »
En plus du temps de préparation plus court entre les deux courses cette année, l’un des grands changements par rapport à son effort de 2023 est le lieu de la course du Championnat du Monde IRONMAN. À Kona, le parcours de vélo est réputé pour ses conditions chaudes, humides et venteuses, mais avec moins d’élévation et de virages, tandis que le parcours à Nice est plus technique, sinueux et avec beaucoup d’élévation.
« Je suis tellement excitée par le parcours de vélo. Je préfère définitivement le style vallonné, et c’est tellement beau ! Je n’ai jamais été à Nice, donc c’est génial de passer de Chamonix, dans les Alpes françaises [la ville où commence et se termine l’UTMB], à Nice, sur la côte française, et de concourir dans les deux sommets de chaque sport, » a-t-elle déclaré.
« J’adore faire partie du monde du sport. J’aime apprendre, vivre des expériences et côtoyer d’autres athlètes. J’aime tester mon corps et mon esprit, et j’espère que cela montrera aux autres qu’il ne faut pas se limiter et oser faire quelque chose que personne n’a jamais fait. »
