Comparaison des Ducati Panigale V2 et V4 S : Un Duel sur Circuit
Apprendre à piloter des motos de haute performance sur circuit peut considérablement améliorer la confiance, les compétences et la sécurité lors de la conduite sur route. Cependant, pour un journaliste automobile ou moto, le processus d’apprentissage peut ressembler à une montagne russe, en raison de la diversité des motos, des équipements en constante évolution et des différents circuits à travers le monde. Récemment, j’ai eu l’opportunité de participer au programme DRE de Ducati, où j’ai pu tester certaines des motos modernes les plus emblématiques sur l’un des circuits les plus célèbres au monde, le WeatherTech Raceway Laguna Seca.
En me rendant à Laguna Seca depuis Los Angeles, je ne savais pas que Ducati avait prévu de me faire essayer trois motos exceptionnelles, tout en étant accompagné de Jake Zemke, un ancien pilote légendaire devenu coach professionnel. Pendant le trajet, je m’inquiétais surtout de la piste elle-même, qui n’est pas ma préférée pour conduire une voiture, surtout après une expérience intense avec la Hyundai Ioniq 5 N plus tôt cette année.
la célèbre section Corkscrew m’inquiétait moins que le virage 1, avec son sommet aveugle à pleine vitesse. En m’équipant dans la voie des stands de Laguna Seca, je me demandais comment je me débrouillerais sur la Panigale V2, qui serait de loin la moto la plus puissante que j’aurais pilotée sur circuit jusqu’à présent, sans parler de la folie de la superbike V4 S qui suivrait. Progressivement, j’ai appris à exploiter chaque moto et à me rapprocher de mes limites, tout en découvrant laquelle des deux, la V2 ou la V4 S, serait la meilleure pour le circuit.
Premières impressions sur la Panigale V2
Ce matin-là, la Panigale V2, même en tant que modèle d’entrée de gamme, avait un son impressionnant, avec ses 155 chevaux issus d’un moteur V-twin de 955 cm³, le tout dans un châssis léger et agile, capable d’atteindre son régime maximal à 10 750 tours/minute. Cependant, avec un prix de départ de 18 595 dollars, la V2 doit être livrée avec un équipement complet, incluant plusieurs modes de conduite et des réglages spécifiques accessibles via un tableau de bord moderne.
La Panigale V2 se distingue par son équilibre entre performance et maniabilité, ce qui en fait une excellente option pour les pilotes souhaitant s’initier à la conduite sur circuit sans sacrifier la puissance. En effet, la combinaison de son moteur réactif et de son châssis agile permet de ressentir une connexion immédiate avec la route, offrant ainsi une expérience de conduite exaltante.
Comparaison avec la Panigale V4 S
En revanche, la Panigale V4 S, avec son moteur V4 de 1 103 cm³, offre une puissance encore plus impressionnante, atteignant 214 chevaux. Ce modèle est conçu pour les pilotes expérimentés qui recherchent des performances de pointe sur circuit. La technologie avancée intégrée, comme l’ABS de course et les systèmes de contrôle de traction, permet une gestion optimale de la puissance, même dans les conditions les plus exigeantes.
Alors que la V2 est idéale pour ceux qui débutent ou qui souhaitent une moto plus accessible, la V4 S représente le summum de la technologie et de la performance, attirant les passionnés de vitesse et de sensations fortes. Les deux modèles, bien que différents, offrent des expériences de conduite uniques, chacune adaptée à un type de pilote particulier.
Conclusion
En fin de compte, le choix entre la Ducati Panigale V2 et la V4 S dépendra des préférences personnelles et du niveau d’expérience du pilote. Que vous soyez un novice cherchant à améliorer vos compétences ou un pilote aguerri en quête de sensations fortes, Ducati propose des motos qui répondent à vos attentes. La Panigale V2 et la V4 S sont toutes deux des machines remarquables, chacune avec ses propres caractéristiques et avantages, prêtes à offrir des moments inoubliables sur circuit.
Une Journée au DRE : Exploration des Ducati Panigale V2 et V4 S
La Ducati Panigale V4 S se distingue nettement de ses homologues. Équipée d’un moteur V4 de 1 103 cm³, elle développe une puissance impressionnante de 210 chevaux, atteignant un régime maximal de 15 500 tours par minute. Avec un prix de départ de 31 995 dollars, cette moto se positionne dans une catégorie supérieure tant en termes de design fonctionnel que de performances. Son allure exotique est à la hauteur de son ingénierie avancée, intégrant un vilebrequin à contre-rotation inspiré de la MotoGP, une suspension réglable électroniquement, ainsi qu’un contrôle de la traction et de l’ABS plus subtil.
Une Journée au DRE
Dans un océan de Ducati, ma V2 n’a pas suscité beaucoup d’attention. La plupart des participants arrivaient sur leurs propres V2, ce qui était prévisible. Cependant, quelques V4 R et même une Superleggera, ainsi que des motos de piste entièrement personnalisées, ont attiré bien plus de regards. Je me suis demandé si passer à ce niveau avait vraiment du sens, surtout en voyant à quel point la V2 noire mate était séduisante alors que je m’échauffais dans le garage.
Bien que cet article se concentre davantage sur les motos elles-mêmes que sur l’entraînement sur circuit, il est essentiel d’aborder un peu l’aspect coaching. Avant la première session matinale, Zemke m’a demandé de faire quelques petits donuts sur le parking pour m’habituer à la moto, tout en observant ma technique.
Coaching et Essai : Une Approche Combinée
Avec le temps, je m’adapte généralement assez rapidement à une nouvelle moto, car mon travail exige cette capacité. Plus la moto est performante, plus l’adaptation est rapide. Faire des cercles lents à gauche et à droite, sans même m’acclimater à la géométrie, à la répartition du poids, à la réponse de l’accélérateur et à l’embrayage, me laisse souvent un peu maladroit. Heureusement, la V2 se sentait initialement similaire en taille et en poids à la Kawasaki Ninja ZX-4RR que j’avais pilotée lors de mes deux dernières journées sur circuit, bien qu’avec une sensation de raffinement nettement améliorée à chaque point de contact.
Bien sûr, la puissance supplémentaire d’un V-twin réactif change la donne, mais j’ai pris le temps de m’habituer à la réponse de l’accélérateur tout en constatant que la moto se penchait presque aussi rapidement que la Ninja. Je n’apprécie pas particulièrement de rouler lentement sur des motos, encore moins dans un parking, donc peut-être devrais-je le faire plus souvent. Zemke m’a donné quelques conseils avant d’admettre que je pourrais mieux m’ajuster lors de quelques tours de reconnaissance sur le grand circuit. Parfait, passons à l’action.
Une première prise de contact pour s’ajuster
Lors de mon tour de reconnaissance, j’ai pris le temps de m’ajuster sur la moto, en bougeant mes hanches, en jouant avec mes coudes et en cherchant la meilleure position pour mes pieds sur les repose-pieds. La V2 s’est révélée être un bon choix pour moi, malgré ma taille de 1,85 m. La selle est un peu plus basse que prévu et les poignées sont légèrement plus larges. J’ai également remarqué un mouvement de suspension plus souple lors des freinages intenses. J’ai commencé à glisser mes hanches hors de la selle, prenant des virages plus serrés où la V2 s’installe dans un rythme agréable, avant de grimper rapidement vers le régime maximal, le moteur à deux cylindres réclamant toujours plus, tandis que le quickshifter me propulsait à travers les rapports.
Lorsque le brouillard matinal de Monterey a commencé à se dissiper et que la piste est devenue plus chaude, j’ai enfin osé ouvrir les gaz à fond, en restant large et en m’efforçant de ne pas relâcher l’accélérateur en passant au-dessus du virage 1. Le Corkscrew, quant à lui, a nécessité quelques essais supplémentaires, car j’ai presque dû le transformer en trois transitions distinctes. Cependant, les longues courbes de Laguna Seca offrent une excellente opportunité d’apprentissage pour les motards, avec beaucoup de dégagement lorsque je m’écarte et un large espace pour explorer de nouvelles trajectoires après l’apex.
Passage en mode Course
Les premiers conseils de Zemke ont permis de libérer davantage le potentiel de la V2 entre mes mains. J’ai d’abord activé le mode Course sur le tableau de bord simple. Il m’a conseillé de ne pas me concentrer sur la selle lors des accélérations à fond, ou même à aucun moment. Il m’a également exhorté à préparer ma position corporelle pour chaque virage avant même de freiner ou de rétrograder, puis à entrer dans les virages plus tôt et, comme d’habitude, à faire confiance à la capacité de la moto et des pneus à maintenir une vitesse plus élevée à des angles d’inclinaison plus importants, tout en utilisant pleinement la sortie du virage. Rapidement, sur ma V2, j’ai commencé à dépasser les motos de plus de 1000 cm³ dans mon groupe d’introduction.
Après une pause déjeuner, j’ai eu quelques minutes pour réfléchir à la perspective de passer à la V4 S. Oh là là. Dès le premier coup d’œil, alors que je m’approchais de la superbe Rosso Corsa dans mon garage, j’ai remarqué les différences. La selle plus haute, le réservoir légèrement plus large, les poignées plus basses et plus étroites, ainsi que les repose-pieds plus élevés. Il était temps de se concentrer.
Présentation de la Panigale V4 S
Comparaison des Performances : Ducati Panigale V2 contre V4 S
En mode Sport, la V4 S a d’abord limité sa puissance lors de ma première sortie. C’était probablement une bonne chose, car il est difficile de décrire à quel point un tiers de puissance supplémentaire peut sembler décupler l’expérience. Passer de la V2 à la V4 S a semblé être un saut encore plus impressionnant que celui entre la ZX-4RR et la V2.
Grâce aux conseils de Zemke, ma confiance a rapidement augmenté. Cependant, je n’ai ouvert les gaz à fond qu’une ou deux fois durant cette première session, avant de revenir aux stands pour discuter davantage. J’ai partagé avec lui ma sensation de puissance accrue, mais aussi le poids supplémentaire qui semblait me pousser plus largement dans les virages. À ma grande surprise, il m’a révélé que la V4 S est en réalité plus légère que la V2. J’ai donc vérifié les poids respectifs des deux motos : la V2 pèse 176 kg à sec et 200 kg en ordre de marche, tandis que la V4 S affiche 174 kg à sec et 196 kg en ordre de marche.
Une Réponse Exceptionnelle de la V4 S
J’ai d’abord été perplexe, puis j’ai mentionné une théorie que j’avais : peut-être que le vilebrequin à contre-rotation génère une inertie gyroscopique supplémentaire. À ma grande surprise, Zemke n’a pas ri, mais a plutôt expliqué que l’effet serait inverse. Il m’a ensuite montré comment exploiter les différents modes de conduite de la V4 S, me conseillant de passer en mode Race B avec un frein moteur renforcé et la suspension Öhlins réglée sur un mode fixe, plutôt qu’adaptatif.
À partir de ce moment, la magie a opéré. La moto était incroyablement stable, prévisible et incroyablement rapide. En réduisant les rapports de plus en plus tôt, le quickshifter gérant les régimes de manière fluide, j’ai pu exploiter toute la puissance de freinage de la V4 S. Je voulais incliner davantage la moto, puis me redresser pour donner plus de gaz avant de relever mon torse. Aucun problème. À chaque tour, j’ai minimisé le temps passé hors de l’accélérateur et des freins, réussissant même un tour complet sans revenir au centre de la selle, passant au-delà du sommet aveugle du virage 1, frottant mes genoux dans les transitions rapides sur le Corkscrew, ressentant de petites wheelies sur la ligne droite et la montée. J’étais dans un flux, un des plus intenses que j’ai jamais ressentis sur une moto.
Quarante Minutes de Plaisir Mécanique
La sensation de liberté et de contrôle que j’ai éprouvée pendant ces quarante minutes était inégalée. Chaque virage, chaque accélération, chaque freinage était une danse harmonieuse entre l’homme et la machine. La V4 S ne se contentait pas de répondre à mes commandes, elle les anticipait, rendant chaque instant sur la piste mémorable. Ce niveau de connexion avec la moto est ce que chaque passionné de moto recherche, et la Ducati Panigale V4 S l’offre avec brio.
Comparaison entre la Ducati Panigale V2 et V4 S : Un Duel sur Circuit
Lors d’une récente expérience sur circuit, j’ai eu l’occasion de tester la Ducati Panigale V4 S après avoir brièvement essayé la Multistrada RS. Cette dernière, bien que fascinante avec son moteur puissant et sa suspension impressionnante, m’a fait réaliser à quel point les compétences acquises sur une moto sportive se révèlent encore plus utiles sur un modèle aussi imposant. Après quelques tours sur le circuit de Laguna Seca, j’étais impatient de retrouver la V4 S, ma véritable passion.
Pour ma dernière session de la journée, j’ai rejoint le groupe avancé avec la V4 S et, à ma grande surprise, j’ai réussi à suivre le rythme. J’ai même prolongé ma sortie, pensant qu’une session de 40 minutes serait bénéfique pour mon corps et mon esprit, en harmonie avec cette superbe machine. À la fin, bien que la fatigue se fasse sentir, la V4 S semblait rendre chaque tour plus accessible à mesure que j’augmentais la vitesse. Cependant, lorsque l’esprit et le corps commencent à faiblir, il est sage de s’arrêter avant de dépasser ses limites, surtout avec une moto qui semble prête à continuer à exploiter ses pneus Pirelli jusqu’à l’os.
La Panigale V4 S comme Moto Quotidienne
Mon expérience avec la V4 S ne s’est pas arrêtée là. Ducati m’a prêté cette moto pour naviguer dans le trafic lors de la Monterey Car Week le mois suivant. Bien que la Panigale V4 S soit une machine incroyable sur circuit, elle se révèle être un choix peu pratique pour les trajets quotidiens. La chaleur dégagée par le moteur et un rapport de transmission trop élevé rendent la conduite en milieu urbain difficile, surtout pour le slalom entre les voitures. De plus, le modèle que j’ai essayé était équipé d’un système de changement de vitesses de style GP, mais la transmission semblait avoir souffert d’une utilisation intensive.
Malgré ces inconvénients, j’ai été agréablement surpris par le confort de mes poignets et de mes avant-bras, ainsi que par la visibilité que j’avais, même dans une position de conduite basse. Les rares moments où la circulation se dégageait étaient un vrai plaisir, et l’utilisation d’un régime moteur élevé avec un quickshifter, qui est l’un des principaux atouts des motos modernes, m’a permis d’éviter les erreurs de changement de vitesses.
Conclusion : Panigale V2 contre V4 S
En somme, la Ducati Panigale V4 S est une machine d’exception, mais elle n’est peut-être pas la meilleure option pour une utilisation quotidienne. Son caractère sportif et ses performances sur circuit sont indéniables, mais pour les trajets urbains, la Panigale V2 pourrait offrir un meilleur compromis entre confort et maniabilité. Chacune de ces motos a ses propres atouts, et le choix dépendra des préférences personnelles de chaque pilote.
Comparaison entre la Ducati Panigale V2 et la V4 S : Un Duel sur Circuit
Introduction
La question qui se pose souvent est la suivante : pour un amateur de virages en montagne ou un passionné de circuit, la Panigale V4 S justifie-t-elle son prix par rapport à la V2 ? À mon avis, la réponse est claire : cela dépend principalement de votre budget. Il est indéniable que la V2 est une merveille d’ingénierie et qu’elle satisfera les besoins de 99,9 % des motards sur route.
Performance et Technologie
La V4 S se distingue par sa puissance accrue et son niveau de performance technique impressionnant. Dans mon expérience, aucun autre modèle n’égale la fluidité et la réactivité de la V4 S. Je me suis souvent demandé comment une moto pourrait encore s’améliorer, en pensant à la V4 R.
Les Nouvelles Annonces de Ducati
Récemment, Ducati a dévoilé la V4 de 2025, une version entièrement repensée avec un design controversé et, de manière surprenante, sans bras oscillant monobrin. Cela pourrait décevoir certains, car si les passionnés préfèrent le modèle précédent, la valeur des motos d’occasion pourrait rester élevée, rendant l’acquisition d’une V4 S inaccessible pour beaucoup. Personnellement, je ne peux pas me permettre une superbike à 30 000 dollars, et je n’en ai pas vraiment besoin. Je devrai donc me contenter de souvenirs réconfortants de ma journée à Laguna Seca, où j’ai eu un aperçu de ce que pourrait être le nirvana de la moto moderne.
Conclusion
En fin de compte, le choix entre la Panigale V2 et la V4 S dépendra de vos priorités et de votre budget. Les deux modèles offrent des expériences de conduite exceptionnelles, mais la V4 S, avec sa puissance et sa technologie avancée, pourrait séduire ceux qui recherchent le summum de la performance sur circuit.