Les résultats des tests publiés vendredi indiquent que la qualité de l’eau de la Seine est inférieure aux normes requises pour autoriser la baignade, à l’approche des Jeux Olympiques de Paris.

Cela ravive les inquiétudes concernant la capacité de ce cours d’eau, longtemps pollué, à être suffisamment propre pour accueillir les compétitions de natation, d’autant plus que la qualité de l’eau est étroitement liée aux conditions météorologiques de la capitale française.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a effectué une baignade très médiatisée la semaine dernière pour apaiser les craintes. La Seine sera utilisée pour les épreuves de natation en eau libre et de triathlon.

Des tests quotidiens de la qualité de l’eau mesurent les niveaux de bactéries fécales, notamment l’E. coli.

Les analyses effectuées par le groupe de surveillance Eau de Paris ont montré qu’au niveau du Bras Marie, les niveaux d’E. coli dépassaient la limite de sécurité de 900 unités formant colonies par 100 millilitres, conformément aux règles européennes, le 17 juin, jour où la maire a nagé.

Ce site a atteint une valeur de 985 le jour où la maire a nagé avec le président de Paris 2024, Tony Estanguet, et le représentant du gouvernement pour la région parisienne, Marc Guillaume, ainsi que des nageurs de clubs locaux.

À deux autres points de mesure plus en aval, les résultats étaient en dessous du seuil autorisé.

Un communiqué de la mairie de Paris et de la préfecture de la région parisienne a souligné que la qualité de l’eau la semaine dernière était conforme aux règles européennes six jours sur sept sur le site qui accueillera les compétitions de natation olympiques.

Il a été précisé que « le débit de la Seine est très instable en raison d’épisodes de pluie réguliers et reste plus de deux fois supérieur au débit habituel en été », ce qui explique les résultats de tests fluctuants.

La baignade dans la Seine est interdite depuis plus d’un siècle. Depuis 2015, les organisateurs ont investi 1,5 milliard de dollars pour préparer la Seine aux Jeux Olympiques et garantir aux Parisiens une rivière plus propre après les compétitions.

Ce projet comprend la construction d’un immense réservoir souterrain d’eau au centre de Paris, la rénovation des infrastructures d’égouts et l’amélioration des stations d’épuration des eaux usées.