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Des ressortissants libyens ont été arrêtés dans une base militaire présumée à Mpumalanga. Photo par Bulelwa Ginindza
Condamnation de l’ANC Youth League face à l’établissement d’un camp militaire
L’ANC Youth League a fermement dénoncé la création d’un camp militaire par des Libyens à Mpumalanga, qualifiant cette action de violation manifeste de la souveraineté sud-africaine, des lois en vigueur et de l’engagement envers la paix et la stabilité.
La porte-parole du mouvement, Zama Khanyase, a qualifié cet acte d’agression inacceptable.
« L’implantation d’un camp militaire sans autorisation ne respecte pas seulement nos lois, mais met également en péril l’intégrité de notre nation », a-t-elle déclaré.
Préoccupations concernant la stabilité régionale
Khanyase a exprimé de vives inquiétudes quant à la possibilité que de telles activités puissent déstabiliser la région et entraîner un effondrement de l’ordre public. Elle a salué l’intervention rapide de la police de Mpumalanga et de la structure ProvJoint, qui inclut le Département des affaires intérieures et le renseignement policier, ayant conduit à l’arrestation de 95 Libyens impliqués dans cette activité illégale.
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Les arrestations ont eu lieu dans une base militaire suspecte sur la ferme Pebbles, à proximité de White River, Mpumalanga, le vendredi 26 juillet.
Ces individus se trouvaient en Afrique du Sud depuis avril 2024, étant entrés par l’aéroport international OR Tambo avec des visas leur permettant de suivre une formation en sécurité dans le pays.
Réaction des autorités et responsabilité
Le porte-parole de la police de Mpumalanga, le colonel Donald Mdluli, a rapporté que les arrestations ont été effectuées suite à des informations concernant un groupe se rassemblant sur un site supposé dédié à la formation en sécurité.
Khanyase a félicité la réponse rapide des forces de l’ordre, soulignant que cela témoigne de la force des forces de sécurité sud-africaines et de leur engagement indéfectible à protéger la nation.
« Nous saluons les autorités pour leur dévouement et leur professionnalisme dans la gestion de cette situation sensible et potentiellement dangereuse. L’arrestation de ces individus envoie un message clair : l’Afrique du Sud ne tolérera aucune activité compromettant sa souveraineté ou sa sécurité », a-t-elle ajouté.
Elle a insisté sur l’importance de tenir les responsables de leurs actes et de les faire répondre de la pleine rigueur de la loi.
Appel à la coopération et à la révision des statuts d’immigration
Khanyase s’attend à ce que le gouvernement libyen collabore pleinement pour résoudre cette affaire et prenne des mesures pour empêcher ses ressortissants de s’engager dans de telles activités illégales à l’avenir.
De plus, elle a appelé le Département des affaires intérieures à procéder à un examen approfondi du statut d’immigration des personnes arrêtées.
« Nous avons constaté que ces ressortissants sont entrés en Afrique du Sud sous de faux prétextes, utilisant des visas d’études pour accéder à notre pays. Cela constitue une grave violation de nos lois sur l’immigration et souligne la nécessité de processus de vérification plus stricts et d’une meilleure supervision », a ajouté Khanyase.
Inquiétudes concernant les échecs du renseignement national
ActionSA a exprimé des préoccupations concernant des « échecs du renseignement national » en Afrique du Sud suite à l’arrestation de ressortissants libyens et mexicains.
Ces derniers ont été appréhendés pour avoir géré une installation de fabrication de drogues d’une valeur de 2 milliards de rands.
Herman Mashaba, président d’ActionSA, a critiqué le président Cyril Ramaphosa pour ne pas avoir tenu ses promesses de réforme des services de renseignement durant son mandat de sept ans.
Mashaba a souligné que des postes clés au sein des services de renseignement demeurent vacants et que les réformes visant à diviser le service en branches étrangères et nationales n’ont pas été mises en œuvre.
Il a également noté que la présence de 95 Libyens recevant une formation militaire et l’existence prolongée d’une installation de fabrication de drogues mettent en lumière les problèmes persistants au sein des services de renseignement sud-africains.
Condamnation par le Mouvement de Transformation Africaine
Le Mouvement de Transformation Africaine (ATM) a également condamné la découverte d’une base militaire, la qualifiant d’exemple parmi d’autres des activités illégales qui se déroulent en Afrique du Sud.
Le porte-parole de l’ATM, Zama Ntshona, a exprimé des inquiétudes concernant le rôle présumé du pays dans le financement de groupes terroristes.
Il a noté que certains individus ou groupes gérant des magasins de proximité ont été identifiés à l’échelle mondiale comme soutiens de ces groupes.
Ntshona a souligné que la découverte d’un camp d’entraînement soulève davantage de préoccupations quant à la possibilité que l’Afrique du Sud abrite des criminels et des terroristes.