(Crédit image : Auscape/Universal Images Group via Getty Images)
Nom : Poisson main rouge (Thymichthys politus)
Habitat : Deux zones de récifs à 50 mètres de profondeur au large de la Tasmanie, Australie
Régime alimentaire : Petits crustacés, vers et mollusques
Particularité : Imaginez un petit poisson avec des nageoires en forme de mains, une bouche triste et un extravagant mohawk ; vous aurez une idée du poisson main rouge.
Ce type de poisson-lanterne ne dépasse pas 10 centimètres de long et présente une palette de couleurs allant du rouge au brun, en passant par le rose, souvent avec des teintes plus vives sur les bords de ses nageoires. Des motifs uniques permettent également d’identifier ces créatures au look atypique.
Contrairement à de nombreux poissons, cet animal inhabituel, qui évolue sur le fond marin, ne possède pas de vessie natatoire pour flotter. Ses nageoires pectorales se sont transformées en grandes « mains » qui lui permettent de se déplacer en marchant sur le fond marin.
« C’est une curiosité fascinante de l’évolution, » a déclaré Andrew Trotter, responsable du projet de reproduction en captivité du poisson main rouge à l’Institut des études marines et antarctiques de l’Université de Tasmanie (IMAS), dans un courriel à Live Science. « Bien que marcher avec des nageoires soit rare, certains poissons peuvent même le faire sur terre. La perte de la vessie natatoire est une caractéristique commune chez de nombreux poissons benthiques, car un contrôle de flottabilité précis n’est plus nécessaire. »
Malgré leur apparence singulière, les spécialistes qui travaillent avec eux les trouvent plutôt attachants. « Il faut bien admettre qu’ils sont un peu mignons, » a ajouté Trotter.
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Ce poisson en danger critique d’extinction ne se trouve que dans deux petites zones de récifs au large de la Tasmanie, en Australie. Étant donné qu’ils ne peuvent pas se déplacer loin sur leurs nageoires en forme de mains, ils sont particulièrement vulnérables aux menaces telles que la perte d’habitat, la pollution et le développement urbain.
« Le poisson main rouge fait probablement partie des espèces de poissons les plus rares au monde, sans jeu de mots, » a déclaré Trotter. « Il est très difficile de connaître les chiffres exacts, mais il doit figurer parmi les espèces de poissons les plus menacées que nous connaissons. »
Ils sont si rares que des chercheurs en Australie ont récemment capturé 25 des 100 individus sauvages connus pour les garder en captivité pendant plusieurs mois, craignant que des vagues de chaleur marines ne détruisent l’ensemble de l’espèce.
Trotter, qui s’est occupé des poissons en captivité, a mentionné que certains individus avaient des personnalités remarquables. « On pourrait parler d’attitude, » a-t-il dit.
Prendre soin de ces animaux en danger était « merveilleux, mais aussi très stressant par moments, » a-t-il ajouté. Trois d’entre eux sont morts en captivité, mais 18 ont été relâchés dans la nature une fois que les vagues de chaleur se sont atténuées. Les quatre restants sont maintenant dans le programme de reproduction en captivité de l’IMAS pour aider à protéger l’avenir de l’espèce.
Cependant, leur chance de survie reste incertaine. « Lorsque vous avez si peu d’animaux restants en un seul endroit, il semble probable qu’un événement extrême puisse conduire à l’extinction, » a déclaré Trotter.
