Il y a 23 heuresVen 02 Août 2024 07:23:18
Temps de lecture : 2 minutes
- La bataille d’extradition entre les États-Unis et la Corée du Sud concernant Do Kwon s’est conclue par une décision de le renvoyer en Corée du Sud
- La Cour d’appel du Monténégro a confirmé une décision antérieure de la Haute Cour d’extrader Kwon vers la Corée du Sud
- Ce combat juridique de 16 mois rappelle celui du co-fondateur de BTC-e, Alexander Vinnik, que les États-Unis avaient initialement perdu
La lutte pour l’extradition de Do Kwon, co-fondateur de Terraform Labs, semble enfin terminée après qu’une décision a été prise pour le renvoyer dans son pays d’origine. La Cour d’appel du Monténégro a rendu hier un jugement confirmant une décision antérieure de la Haute Cour de Podgorica, choisissant d’extrader Kwon vers la Corée du Sud plutôt qu’aux États-Unis, après un combat juridique de 16 mois. Cette situation rappelle le cas d’Alexander Vinnik, co-fondateur de BTC-e, que les États-Unis avaient également perdu au départ.
Conflit Juridique International
Depuis son arrestation le 23 mars 2023, à l’aéroport de Podgorica au Monténégro, Kwon est plongé dans une bataille juridique complexe concernant son extradition. Il a été arrêté alors qu’il tentait de prendre un vol pour Dubaï avec un faux passeport costaricien, marquant le début d’une saga juridique internationale compliquée.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont rapidement déposé des demandes formelles d’extradition, chacun cherchant à poursuivre Kwon pour son implication présumée dans l’effondrement de 40 milliards de dollars de l’écosystème de cryptomonnaie Terra-Luna. Les États-Unis l’ont accusé de fraude sur les valeurs mobilières, de fraude électronique et de conspiration, tandis que la Corée du Sud l’a accusé de violation des lois sur les marchés financiers et de fraude financière.
L’équipe juridique de Kwon au Monténégro a immédiatement contesté les demandes d’extradition, invoquant des irrégularités procédurales et un manque de preuves de la part des deux pays. Ils ont plaidé pour le droit de Kwon à un procès équitable et ont demandé plus de temps pour préparer leur défense.
En juin 2023, le système judiciaire monténégrin a organisé des audiences initiales pour évaluer les demandes d’extradition, exigeant des documents et des preuves supplémentaires des États-Unis et de la Corée du Sud. En raison de la complexité des demandes concurrentes, le tribunal monténégrin a reporté sa décision en juillet, invoquant la nécessité de preuves et de clarifications supplémentaires.
La Corée du Sud Prend l’Avantage
Alors que les canaux diplomatiques se renforçaient, les ambassades des États-Unis et de la Corée du Sud au Monténégro ont fait pression pour l’extradition de Kwon, soulignant l’importance de le poursuivre dans le cadre de leurs systèmes juridiques respectifs. L’équipe juridique de Kwon a continué à déposer des motions, y compris des demandes de libération sous caution et des pétitions contestant les conditions de sa détention, tandis que le tribunal monténégrin demandait des documents supplémentaires aux pays demandeurs.
En novembre 2023, les États-Unis et la Corée du Sud avaient soumis des preuves supplémentaires, entraînant une nouvelle série d’audiences. Le tribunal monténégrin a entendu les arguments finaux en janvier 2024, l’équipe de défense de Kwon mettant en avant des défauts procéduraux et des problèmes potentiels de droits de l’homme, tandis que les États-Unis et la Corée du Sud insistaient sur la gravité des crimes qui lui étaient reprochés.
Hier, après des mois de délibérations, le tribunal monténégrin a approuvé l’extradition de Kwon vers la Corée du Sud, la décision devant être officialisée la semaine prochaine. Les États-Unis pourraient obtenir son extradition après qu’il aura purgé une peine de prison en Corée du Sud, de la même manière qu’ils ont procédé avec Alexander Vinnik, qui a dû terminer sa peine en France avant d’être extradé.
