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Alice Guo, l’ancienne maire de Bamban aux Philippines, est confrontée à des accusations de trafic humain et d’autres délits. Guo est associée à une opération de jeu en ligne aux Philippines (POGO) qui aurait contraint des individus à travailler sous la menace d’abus.

La Commission présidentielle anti-crime organisé des Philippines (PAOCC) et la police nationale philippine ont déposé une plainte en juin. En réponse, Guo a fui le pays en juillet. Elle a été localisée à Singapour et en Malaisie avant de se rendre en Indonésie. Le 3 septembre, elle a été arrêtée à Jakarta et a ensuite été renvoyée aux Philippines.

Lors d’une conférence de presse le 13 septembre, le sous-secrétaire à la Justice, Nicholas Ty, a déclaré que le ministère de la Justice avait recommandé des accusations « qualifiées » contre Guo en vertu de la loi sur la lutte contre la traite des personnes. Cette législation stipule que toute personne dirigeant une organisation impliquée dans le trafic d’êtres humains peut également être impliquée dans le crime.

Guo fait également face à des accusations de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale et de falsification d’informations sur des formulaires préélectoraux.

Une maire philippine d’origine chinoise et patronne de POGO

Guo serait copropriétaire du POGO à Bamban, dans la province de Tarlac. Elle aurait financé l’établissement avec des fonds chinois et a été accusée d’être une espionne chinoise.

Le POGO a été perquisitionné en mars, suite à des rapports d’activités illégales, y compris des escroqueries en ligne liées aux cryptomonnaies et à l’amour. Parmi les 800 travailleurs libérés, certains ont témoigné avoir été emprisonnés et battus. Les enquêteurs ont ensuite découvert que Guo n’était pas philippine, comme elle l’avait laissé entendre, mais une ressortissante chinoise nommée Guo Hua Ping.

Le scandale qui en a résulté a poussé le président Ferdinand Marcos Jr. à interdire l’ensemble de l’industrie POGO. Le président, furieux, a promis que des têtes allaient tomber lorsqu’il découvrirait qui avait aidé Guo à s’échapper.

Espions, mensonges, sosies et pots-de-vin

Dans un nouveau rebondissement, la prétendue « sosie » de Guo s’est présentée au Bureau national d’enquête pour répondre à des accusations la concernant.

Après le départ de Guo des Philippines, une assistante ressemblante nommée Catherine Salazar aurait pris son identité en public et a nié les accusations portées contre elle. Dans un récit, Salazar est décrite comme ayant « de longs cheveux noirs » ainsi que des lunettes et un masque facial pratique. Pendant ce temps, la fugitive a également changé d’apparence, « arborant une coiffure de longueur moyenne » pour échapper aux forces de l’ordre.

Salazar est accusée d’avoir délibérément induit les autorités en erreur alors qu’elles cherchaient l’ancienne maire devenue notoire.

Pour aggraver ses problèmes, Alice Guo/Guo Hua Ping pourrait également faire face à des accusations de tentative de corruption. Lors d’une interview radio le 11 septembre, l’ancien sénateur Panfilo Lacson a affirmé qu’elle avait proposé 1 milliard de pesos (environ 13,62 millions de livres sterling / 16,13 millions d’euros / 17,9 millions de dollars) à quiconque pourrait faire disparaître ses problèmes juridiques.