La Controverse sur la Réglementation des Compléments Alimentaires
Opposition aux Propositions de Dick Durbin
Le leader de la majorité au Sénat, Dick Durbin, fait face à une résistance croissante concernant ses projets de loi visant à établir une liste exhaustive des compléments alimentaires et à interdire la Tianeptine ainsi que d’autres produits jugés dangereux. Cette opposition provient de l’Alliance pour la Santé Naturelle USA, basée à Alexandria, en Virginie, qui représente une partie de l’industrie des compléments alimentaires, évaluée à 50 milliards de dollars.
Historique des Conflits
L’Alliance affirme avoir réussi à contrecarrer Durbin lors de sa dernière tentative de modification de la loi fédérale sur les compléments alimentaires, qui date de 30 ans, en 2022. Elle a donc lancé une nouvelle campagne pour s’opposer à la législation de 2024 proposée par Durbin.
Les Risques de Restrictions
L’Alliance soulève des inquiétudes quant à un avenir où les compléments naturels et les aliments santé favoris pourraient être restreints ou retirés des rayons, non pas en raison de leur dangerosité, mais à cause d’une décision arbitraire d’un bureaucrate fédéral. Elle souligne que la création d’une Administration Fédérale des Aliments (FFA) dans le cadre du projet de loi de Durbin pourrait nuire à la liberté des consommateurs de faire des choix éclairés concernant leur santé. Pour ceux qui valorisent la possibilité de choisir des solutions de santé naturelles et alternatives, cette proposition représente une menace pour la liberté, l’autonomie et l’accessibilité.
Réglementation Actuelle des Compléments Alimentaires
Les compléments alimentaires sont actuellement soumis à une réglementation légère en vertu de la loi sur la santé et l’éducation des compléments alimentaires de 1994, signée par le président Bill Clinton. Les consommateurs lésés peuvent déposer un rapport d’événement indésirable auprès de la FDA, avec plus de 50 000 rapports enregistrés chaque année.
Les Défis pour les Consommateurs
Il n’existe pas de recours pour les consommateurs qui achètent un complément qui ne fonctionne pas, en particulier lorsque l’efficacité ne correspond pas aux allégations marketing.
Perspectives de l’Industrie
L’industrie, représentée par l’Alliance, perçoit la situation différemment et avance plusieurs arguments :
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L’un des nouveaux projets de loi de Durbin est soutenu par une campagne intitulée « Get the F Out of the FDA », qui vise à créer une FFA. Cette nouvelle agence pourrait obtenir un contrôle centralisé et illimité sur les aliments et les compléments alimentaires, ce qui risquerait de restreindre le choix des consommateurs et l’innovation.
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Les critères vagues de la FFA pour classer le risque des produits, sans métriques définies, pourraient entraîner des décisions incohérentes et biaisées. Cette incertitude pourrait conduire à l’exclusion de certains compléments et aliments du marché sur la base de jugements subjectifs plutôt que de preuves solides.
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La création de la FFA pourrait également entraîner une expansion bureaucratique et une capture réglementaire, où des entreprises puissantes influencent les réglementations à leur avantage, ce qui étoufferait la concurrence et limiterait l’accès à des produits de santé naturels et innovants.
Conclusion
L’Alliance met en garde que la mise en place de la FFA pourrait priver les consommateurs de leur liberté de faire des choix éclairés concernant leur santé. De son côté, Durbin soutient que l’établissement d’une liste des compléments alimentaires sur le marché est une « fonction de base » de la FDA, ce qui contribuerait à un marché des compléments plus transparent. La FDA a commencé à élaborer le Fichier Maître de Notification des Ingrédients Alimentaires pour les Compléments en avril, mais son autorité statutaire et réglementaire reste limitée.