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Elon Musk, le milliardaire à la tête de Tesla et SpaceX, pourrait jouer un rôle clé dans une éventuelle seconde administration de Donald Trump, au-delà de son soutien habituel sur les réseaux sociaux. En effet, Musk a accepté de diriger une commission chargée de réduire les dépenses fédérales, une initiative qui pourrait entraîner des réformes significatives.

Un soutien stratégique

Musk a intensifié sa présence dans la campagne de Trump, utilisant son compte personnel sur X, qui compte près de 200 millions d’abonnés, pour promouvoir le candidat. Après une tentative d’assassinat sur Trump, Musk a soulevé des questions sur la sécurité des candidats démocrates, bien que ce tweet ait été rapidement supprimé. De plus, il a relayé des théories du complot sans fondement concernant des immigrants haïtiens en Ohio, ce qui a suscité des controverses.

Un projet ambitieux

Moins médiatisé est l’accord entre Musk et Trump pour établir une commission spéciale dédiée à la réduction des dépenses gouvernementales. Cette idée a émergé d’une discussion informelle entre les deux hommes diffusée sur X en août, où Musk a suggéré la création d’une « commission d’efficacité gouvernementale » pour garantir une utilisation optimale des fonds publics. Trump a salué cette proposition, qualifiant Musk de « meilleur coupeur », en référence à sa gestion rigoureuse de ses entreprises.

Musk a fait référence à sa prise de contrôle de Twitter en 2022, où il a réduit le personnel de 75 %, ne conservant que ceux prêts à adopter sa philosophie de travail « hardcore ». Cette réduction massive a eu des conséquences sur la modération du contenu et a entraîné une augmentation de la désinformation sur la plateforme.

Une influence contestée

Selon le New York Times, Musk et Trump ont régulièrement discuté de la philosophie de travail de Musk, espérant que ce dernier pourrait l’appliquer au gouvernement américain. Lors d’un podcast, Musk a évoqué la possibilité de réduire le personnel fédéral de 5 % par an, soit environ 150 000 employés, tout en suggérant qu’il faudrait aller au-delà de cela. Bien qu’il ait exprimé des réserves sur les détails, il a averti que le nombre d’anciens employés mécontents pourrait être alarmant.

Cependant, des experts en politique publique soulignent que Musk pourrait surestimer son influence. Aux États-Unis, le pouvoir de réduire les emplois gouvernementaux appartient au Congrès, qui contrôle le budget. Casey Burgat, directeur du programme des affaires législatives à l’Université George Washington, a déclaré que le système américain ne permet pas une concentration de pouvoir comme celle dont Musk bénéficie dans ses entreprises.

Des inquiétudes sur les conflits d’intérêts

Les préoccupations concernant les conflits d’intérêts ne semblent pas affecter Musk ou Trump. Les entreprises de Musk sont étroitement liées au gouvernement, que ce soit en tant que fournisseur de la NASA avec SpaceX ou en tant que sujet de régulation avec Tesla, souvent critiquée pour des problèmes de sécurité. Trump, de son côté, a un passé d’attribution de postes gouvernementaux à des membres de sa famille et fait face à des accusations de mélange de ses intérêts commerciaux avec son rôle public.

L’application des règles de conflit d’intérêts nécessite la volonté politique du Congrès, qui, selon Burgat, n’a pas agi de manière significative lors de la première administration Trump. « Il n’y a pas d’arbitre pour signaler les fautes ici », a-t-il déclaré.

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