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Verizon conteste la plainte pour violation de droits d’auteur des grandes maisons de disques
Verizon a récemment déposé une demande de rejet concernant la plainte pour violation des droits d’auteur déposée par les grandes maisons de disques, qualifiant l’ensemble du dossier de « juridiquement déficient ».L’entreprise soutient que les accusations portées par ces labels musicaux, qui évoquent le piratage sur son réseau, ne peuvent pas être fondées sur le même raisonnement qui avait permis à ces derniers de remporter un procès similaire contre Cox Communications. Selon Verizon, les allégations des labels reposent sur une « prémisse erronée ».
La plainte a été introduite en juillet par Sony Music Entertainment, Universal Music Group et Warner Music Group. Ces entreprises affirment que Verizon a ignoré à plusieurs reprises les avertissements concernant le piratage sur son réseau. En effet, selon eux, Verizon aurait « enterré sa tête dans le sable » pendant que ses utilisateurs téléchargeaient et partageaient illégalement de la musique.
Aujourd’hui, Verizon présente une motion détaillée pour faire rejeter cette affaire, s’attaquant à plusieurs affirmations des grandes maisons de disques. Dans ce document consulté par DMN ce week-end, l’opérateur téléphonique remet en question toute la base juridique du procès en affirmant qu’un fournisseur d’accès Internet ne devrait pas être tenu responsable du comportement de ses utilisateurs.
Responsabilité limitée des fournisseurs d’accès Internet
« Lorsque des individus commettent des actes répréhensibles en ligne, il n’est généralement pas approprié d’imputer la responsabilité aux fournisseurs d’accès Internet.Cette action judiciaire prétend le contraire. Les plaignants sont d’énormes labels discographiques — dont la valeur cumulée atteint plusieurs milliards — qui allèguent que certaines personnes ont partagé illégalement leurs artistes sur internet. Pourtant, ils ont fait un choix stratégique en ne poursuivant pas ces individus », expliquent les avocats de Verizon.
Poursuivant leur argumentation, ils soulignent qu’il serait nécessaire de prouver qu’un fournisseur est impliqué dans une infraction secondaire au droit d’auteur avec « une action coupable et non simplement par inaction passive ». les avocats ajoutent : « Les labels n’affirment pas que Verizon a encouragé le piratage musical ou souhaitait qu’il se produise. tout ce que fait Verizon est vendre un accès général à internet ; certains utilisateurs abusent malheureusement cette possibilité pour partager illégalement des œuvres protégées ».
Précédents juridiques pertinents
Les avocats mentionnent également un jugement rendu par la Cour suprême américaine en 2023 stipulant que des entreprises comme Facebook ou Google ne peuvent être tenues responsables pour avoir soi-disant aidé au terrorisme simplement parce que certains contenus étaient publiés sur leurs plateformes sociales.
Cependant, l’affaire contre Verizon s’inscrit dans une série continue de poursuites majeures visant à inciter les fournisseurs d’accès Internet (FAI) à adopter davantage mesures proactives contre le piratage au sein de leurs réseaux. Des cas similaires ont été intentés contre Charter Communications et RCN entre autres.
« Les labels ont engagé cette procédure car leur stratégie a fonctionné avec succès contre d’autres acteurs auparavant. mais ces décisions judiciaires étaient déjà discutables alors et sont encore moins convaincantes aujourd’hui », concluent les avocats représentant Verizon tout en demandant formellement l’abandon du recours judiciaire.