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Le mardi, un compte officiel des réseaux sociaux de la campagne de Donald Trump pour 2024 a partagé un mème raciste insinuant que si la vice-présidente Kamala Harris accédait à la présidence en novembre, les quartiers résidentiels paisibles seraient envahis par des groupes de personnes noires et d’immigrants.

« Importer le tiers-monde. Devenir le tiers-monde », pouvait-on lire dans le post sur X, anciennement Twitter.

Des images côte à côte, intitulées « Votre quartier sous Trump » et « Votre quartier sous Kamala », montrent respectivement une rue résidentielle tranquille et une photo de 2023 de migrants récents aux États-Unis, assis devant l’hôtel Roosevelt à New York, espérant obtenir un hébergement temporaire. (Le Roosevelt sert désormais de centre d’accueil pour les migrants sans-abri et a été décrit comme un « nouvel Ellis Island ».) La plupart des migrants sur la photo sont des personnes de couleur.

Bien que Harris et les démocrates adoptent une position plus modérée sur les questions de sécurité aux frontières et d’immigration, la campagne de Trump s’en tient à une rhétorique raciale et anti-immigrants.

Lors d’une discussion avec Elon Musk, propriétaire de X, sur la plateforme lundi soir, Trump a de nouveau vilipendé les immigrants, évoquant des cas de meurtres présumés commis par des migrants sans papiers. « Ce sont des gens durs », a déclaré Trump à Musk. « Ce sont des criminels qui font passer nos criminels pour des gens bien. Et ce qu’ils font est horrible. »

Trump a, une fois de plus, fait de la construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique une priorité de campagne, promettant que son administration expulserait tous les immigrants sans papiers vivant aux États-Unis. Lors de la Convention nationale républicaine en juillet, les participants ont applaudi et brandi des pancartes portant l’inscription « Déportations massives maintenant ! »

Depuis l’annonce par le président Joe Biden qu’il ne se représenterait pas pour un second mandat, des rapports ont suggéré que Trump cherchait désespérément des moyens de contrer l’enthousiasme croissant pour Harris, désormais candidate démocrate.

Le racisme est une stratégie récurrente pour Trump, comme en témoigne sa quête, il y a plus d’une décennie, pour « prouver » que l’ancien président Barack Obama n’était pas né aux États-Unis. Certains de ses conseillers ont récemment informé les médias de leur intention de réutiliser le « manuel Willie Horton », en référence à une publicité infâme de 1988 produite par des partisans du républicain George H.W. Bush pour sa campagne présidentielle contre le démocrate Michael Dukakis. (Le sondeur et conseiller actuel de Trump, Tony Fabrizio, a participé à cette publicité.)

Selon le New York Times, des donateurs républicains et les conseillers de Trump lui ont demandé de critiquer les politiques de Harris et de rester sur le message, plutôt que de remettre en question son identité raciale, comme il l’a fait à plusieurs reprises au cours des deux dernières semaines. Les conservateurs craignent que le racisme flagrant ne fasse fuir les électeurs en novembre.

Cependant, il semble que même en critiquant les politiques d’immigration de Harris, la campagne de Trump ne puisse s’empêcher de tomber dans ses anciennes habitudes.

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