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Enquête sur la sécurité des aéronefs
Les responsables de Boeing et de l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) sont sous le feu des questions concernant un incident survenu lors d’un vol d’un Boeing 737 Max, où un bouchon de porte s’est détaché en plein vol.
Une commission de sécurité fédérale a prévu d’examiner, ce mercredi, la supervision exercée par la FAA sur Boeing, ainsi que les modifications apportées à cette surveillance depuis l’incident. Le Conseil national de la sécurité des transports (NTSB) tiendra une audience de deux jours pour analyser cet événement survenu lors d’un vol d’Alaska Airlines en janvier dernier.
Les bouchons de porte sont installés sur certains modèles de 737 pour sceller une ouverture destinée à un accès supplémentaire qui n’était pas requis pour l’appareil d’Alaska. Le bouchon de l’avion a été ouvert dans une usine de Boeing pour permettre aux ouvriers de réparer des rivets endommagés, mais les boulons qui maintiennent le panneau en place n’ont pas été remplacés lors de la fermeture du bouchon.
Un représentant de Boeing a déclaré mardi que l’entreprise était en train de redessiner les bouchons de porte afin qu’ils ne puissent pas être fermés tant qu’ils ne sont pas correctement sécurisés. Elizabeth Lund, récemment nommée vice-présidente senior de la qualité chez Boeing, a indiqué que la société espérait finaliser cette modification dans environ un an, et que les 737 déjà en service seraient également mis à jour.
Au cours de la journée de mercredi, des représentants de Boeing et de son fournisseur clé, Spirit AeroSystems, ont présenté leurs « systèmes de gestion de la sécurité », qui incitent les employés à signaler les préoccupations en matière de sécurité. Les responsables de Boeing ont mis en avant leur programme « Speak Up », qui permet de faire remonter les inquiétudes concernant la qualité et la sécurité.
Cependant, le président du syndicat des machinistes a affirmé que Boeing ignorait souvent les préoccupations de sécurité soulevées par le syndicat, à moins qu’il ne dépose une plainte auprès des régulateurs fédéraux. « Cela semble vraiment bien, » a déclaré Lloyd Catlin, le responsable, à propos du plan de sécurité de Boeing. « Mais dans la réalité sur le terrain, ce n’est pas le cas. »
Plus tard dans la journée, les membres du NTSB prévoyaient d’interroger les responsables de la FAA sur la manière dont l’agence surveille Boeing, y compris les « changements dans les méthodes de supervision ». L’administrateur de la FAA, Mike Whitaker, a informé le Congrès en juin que la surveillance de l’agence était « trop laxiste » avant l’incident, mais qu’elle avait depuis renforcé la présence d’inspecteurs dans les usines de Boeing et de Spirit. Whitaker n’est pas prévu pour témoigner.
L’accident survenu lors du vol 1282 d’Alaska Airlines s’est produit quelques minutes après le décollage de Portland, en Oregon, le 5 janvier. Le bouchon de porte a laissé un trou dans l’appareil, les masques à oxygène se sont déployés et la porte du cockpit s’est ouverte. Par miracle, il n’y a pas eu de blessures graves, et les pilotes ont pu retourner à Portland et atterrir en toute sécurité.
