L’INCLUSION AUX JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024
Alors que le monde se prépare à être captivé par l’énergie inégalée des Jeux Olympiques et Paralympiques, beaucoup d’entre nous saisiront cette occasion pour approfondir leur passion pour leurs sports favoris, tout en découvrant de nouvelles disciplines.
Un Événement Historique à Paris
Avec plus de 10 500 athlètes attendus du 26 juillet au 11 août, Paris 2024 s’annonce comme le plus grand événement jamais organisé en France. Cette année, le Comité International Olympique (CIO) a élargi son offre en intégrant quatre nouveaux sports, visant à établir un nouveau standard d’équilibre entre les genres et à « récompenser la créativité et la performance athlétique ». Ces disciplines incluent le breaking, l’escalade sportive, le skateboard et le surf.
Un Équilibre de Genre Sans Précédent
En plus d’élargir le potentiel athlétique des jeux, Paris s’assure que le personnel, les supporters et les athlètes de toutes identités puissent se concentrer sur l’essentiel : le sport. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, la participation des athlètes masculins et féminins sera équilibrée à 50:50, témoignant des efforts continus du CIO en matière de représentation de genre.
Un Espace pour la Communauté LGBTQ+
Pour les participants LGBTQ+, la première Maison des Fiertés soutenue par le CIO ouvrira ses portes sur les rives de la Seine le 26 juillet, offrant un lieu de rencontre pour les supporters et les compétiteurs LGBTQ+ pour socialiser, se restaurer et suivre les compétitions. Jérémy Goupille, l’un des organisateurs de la Maison des Fiertés de Paris, a déclaré que « personne ne doit cacher qui il est » durant cet événement.
L’Histoire des Maisons des Fiertés
La première Maison des Fiertés a été établie à Vancouver lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2010, dans le but de « créer un espace sûr dans les villes hôtes où la tolérance pour les personnes LGBTQ+ est limitée ». L’importance de tels espaces s’est révélée lors des Jeux d’hiver suivants à Sotchi, en Russie, où des lois anti-LGBTQ+ sont toujours en vigueur.
Une Représentation Accrue des Athlètes LGBTQ+
Les Jeux de Tokyo 2021 ont vu le plus grand nombre d’athlètes LGBTQ+ ouverts à ce jour, et cette année, ce record semble prêt à être battu, permettant à de nombreux fans de sport à travers le monde de se voir représentés sur la piste ou dans la piscine pour la première fois. Combien d’athlètes LGBTQ+ participeront donc à Paris ?
Selon la base de données Out To Sports, 144 Olympiens ouvertement gay, lesbiennes, bisexuels, transgenres, queer et non-binaires de 25 pays sont attendus aux Jeux d’été. Un nombre record d’athlètes masculins olympiques ouverts, dont le coureur champion américain Nico Young, sera également présent. D’autres athlètes américains incluent Brittney Griner en basketball, Raven Saunders en athlétisme et Hannah Roberts en BMX.
Des Athlètes Remarquables de Retour
Du côté britannique, les fans de plongeon retrouveront le médaillé d’or Tom Daley, qui a déjà fait le buzz en essayant les nouveaux lits en carton installés dans le village olympique. La star canadienne du football, Quinn, première médaillée non binaire de l’histoire olympique, sera également de retour sur le terrain, surmontant des préoccupations récentes liées à des blessures pour défendre sa performance de podium en 2021.
Défis Persistants pour les Athlètes Transgenres
Cependant, malgré ces avancées en matière de représentation pour les athlètes LGBTQ+ et la création d’espaces sûrs à Paris, la question de la participation des athlètes transgenres aux Jeux et dans le sport en général a été soumise à un examen minutieux au cours des trois dernières années. En novembre 2021, le CIO a publié de nouvelles directives pour les athlètes transgenres, visant à « équilibrer l’inclusivité et l’équité », avec une approche en « 10 principes » pour chaque fédération internationale de sport. La décision de participation est désormais laissée à chaque fédération, permettant à des sports comme le cyclisme, la natation, l’haltérophilie et l’athlétisme d’interdire aux femmes transgenres de concourir si elles ont traversé la puberté en tant que sexe assigné à la naissance.
Un Avenir à Construire
Malgré des preuves montrant que les femmes transgenres ayant subi une suppression de testostérone n’ont pas d’avantages biologiques clairs par rapport aux femmes cisgenres dans le sport d’élite, ces interdictions ont empêché certains athlètes de représenter leur pays sur la scène olympique. L’haltérophile Laurel Hubbard, qui a concouru pour l’équipe de Nouvelle-Zélande à Tokyo, ne pourra plus participer, tout comme la nageuse américaine Lia Thomas, première athlète transgenre à remporter un titre universitaire aux États-Unis en 2022. D’autres athlètes, comme la cycliste BMX Chelsea Wolfe et le sprinteur Halba Diouf, ont également été exclus malgré leur qualification pour les Jeux de 2021.
En surface, les Jeux Olympiques de Paris semblent être les plus inclusifs à ce jour, mais tout comme la société dans son ensemble, le CIO doit encore progresser pour garantir que les athlètes transgenres se sentent aussi soutenus et célébrés que les athlètes LGB que nous voyons désormais occuper de l’espace. La création d’un environnement sportif plus accessible, à travers des initiatives comme la Maison des Fiertés, vise un objectif commun : permettre aux athlètes de se concentrer sur ce qui est le plus important pour eux : la victoire. Moins les athlètes doivent s’inquiéter de la manière dont ils pourraient être maltraités ou exclus en raison de leur sexualité ou de leur identité de genre, plus ils auront de temps pour perfectionner leur performance et rendre leur pays fier.
Alors que des millions de personnes regarderont la cérémonie d’ouverture à Paris, et que nous nous projetons vers Los Angeles en 2028 et Brisbane en 2032, espérons que les progrès se poursuivent, permettant aux athlètes de se présenter tels qu’ils sont vraiment et d’inspirer la prochaine génération d’Olympiens, peu importe qui ils sont ou qui ils aiment.