Opposition à l’abaissement de l’âge de vote chez les adolescents

Une enquête récente, commandée par le Médiateur pour les enfants, révèle que la majorité des élèves du secondaire s’opposent à l’idée de réduire l’âge de vote à 16 ans. Parmi les jeunes de 12 à 18 ans interrogés, 50 % estiment que les adolescents de 16 ans ne devraient pas avoir le droit de vote, tandis que 39 % soutiennent cette proposition, le reste étant indécis.

Un appel à plus d’influence

Malgré cette opposition, l’enquête menée auprès de 1 036 adolescents scolarisés a montré un soutien massif pour une plus grande influence de leur tranche d’âge dans les domaines de l’éducation et de la politique. En effet, seulement 7 % des participants pensent que les opinions des jeunes sont prises en compte par les décideurs politiques lorsqu’il s’agit de questions les concernant. De plus, 38 % estiment que cela arrive rarement, et 19 % affirment que cela n’arrive jamais.

Les revendications des jeunes

De nombreux groupes de jeunes militent depuis longtemps pour une réduction de l’âge de vote. La ministre de l’Éducation, Norma Foley, a déclaré en mai dernier que la question de l’abaissement de l’âge de vote à 16 ans était une « discussion pertinente ». L’enquête « Demain commence avec nous », publiée récemment pour célébrer le 20e anniversaire du Médiateur pour les enfants, a été réalisée par Amárach Research.

Préférences éducatives des adolescents

Lorsqu’on leur a demandé quel sujet ils souhaiteraient voir retiré du programme scolaire, 33 % des jeunes ont choisi l’irlandais, 14 % la science et 12 % l’histoire. En revanche, 34 % ont exprimé le souhait d’avoir davantage de cours de religion, suivis par la psychologie et le théâtre.

Changements souhaités dans le système éducatif

Concernant les modifications qu’ils souhaiteraient voir dans le système éducatif, 25 % des répondants ont plébiscité la réduction des devoirs et l’accent mis sur l’évaluation continue.

Problèmes majeurs pour les jeunes

Les préoccupations majeures des jeunes incluent le coût de la vie (44 %), les services de santé mentale (40 %) et le logement (33 %). En revanche, des sujets tels que la criminalité et la sécurité (12 %), l’immigration (11 %) et les questions LGBTQI+ (6 %) sont considérés comme moins préoccupants.

Discrimination et racisme

Les jeunes ont également signalé des problèmes de racisme et de discrimination, 36 % d’entre eux ayant déclaré avoir été victimes de discrimination, tandis que 15 % ont fait état d’expériences de racisme.

Une vision positive de l’Irlande

Malgré ces défis, 71 % des enfants estiment que l’Irlande est un bon pays pour réaliser leur potentiel, la décrivant comme « classe », « accueillante » et « merveilleuse ».

Préoccupations concernant le harcèlement

Le Médiateur pour les enfants, Dr Niall Muldoon, a exprimé son inquiétude face au fait que près de la moitié des enfants (47 %) déclarent être victimes de harcèlement et ne se sentent pas écoutés par les adultes. « Le harcèlement est un sujet récurrent dans les plaintes adressées à notre bureau, et il n’est pas surprenant qu’il soit également mentionné dans cette enquête », a-t-il déclaré. Cependant, il a souligné que la prévalence et l’ampleur du harcèlement sont « vraiment préoccupantes » et soulignent la nécessité pour le ministère de l’Éducation de continuer à se concentrer sur le Plan d’Action contre le Harcèlement, Cinealta.

L’importance de l’écoute des jeunes

Dr Muldoon a également noté que les enfants se sentent rarement écoutés par les adultes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la salle de classe. Cela est d’autant plus préoccupant que le droit d’inclure les opinions des enfants dans les décisions qui les concernent est un principe fondamental de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. « Il y a un problème si les enfants ne se sentent pas écoutés par les décideurs, les éducateurs et d’autres adultes. Bien que des efforts soient faits pour inclure les voix des enfants dans divers domaines, y compris au sein du ministère de l’Éducation, il est essentiel de mieux communiquer aux enfants ce que nous faisons de leurs opinions », a-t-il conclu.

Show Comments (0)
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *