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Sécurité et Transparence : Une Initiative du Canada
Le gouvernement canadien a récemment lancé une initiative visant à renforcer la sécurité nationale en invitant les responsables provinciaux et territoriaux à obtenir une habilitation de sécurité de niveau top secret. Cette démarche, selon John Hannaford, greffier du Conseil privé, vise à établir un dialogue « sain et transparent » concernant les menaces d’ingérence étrangère et d’autres risques.
Une Lettre d’Invitation
Dans une lettre datée du 11 juillet, Hannaford a souligné que l’obtention de cette habilitation permettrait au Bureau du Conseil privé et aux agences fédérales de sécurité de fournir des briefings réguliers basés sur des renseignements. Ces briefings seraient essentiels pour aider les dirigeants des services publics à conseiller les gouvernements provinciaux et territoriaux sur l’élaboration de politiques et leur réponse à des « événements de sécurité aigus ».
Des Progrès dans le Processus de Sécurité
Daniel Savoie, porte-parole du PCO, a indiqué que suite à cette offre, « certaines habilitations de sécurité ont été accordées et d’autres vérifications sont en cours ». Des offres similaires ont été faites aux premiers ministres de manière ponctuelle pour répondre aux besoins de briefings de sécurité spécifiques. « Les premiers ministres sont invités à demander des habilitations de sécurité », a-t-il ajouté.
Un Constat Alarmant
Hannaford a noté dans sa lettre que le Canada est clairement une cible pour l’ingérence étrangère, le terrorisme et les cybermenaces. « Pour faire face aux menaces croissantes d’un environnement de sécurité mondial en rapide évolution, il est crucial que nos gouvernements établissent un dialogue sain et transparent, éclairé par des renseignements », a-t-il écrit.
Des Forums de Discussion
Des réunions telles que le rassemblement annuel des greffiers et des secrétaires de cabinet pourraient devenir des forums pour des « conversations classifiées et franches » sur des sujets tels que l’ingérence étrangère, l’extrémisme violent, la sécurité économique et la sécurité de la recherche. « Je vous invite à suivre le processus d’habilitation de sécurité nécessaire pour permettre ces conversations critiques », a-t-il ajouté.
Une Réaction aux Cybermenaces
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de cyberattaques par ransomware ciblant des institutions publiques à travers le pays, ainsi qu’une prise de conscience accrue des menaces d’ingérence étrangère. Une loi adoptée rapidement par le Parlement cette année permet au Service canadien du renseignement de sécurité de divulguer des informations sensibles en dehors des couloirs du gouvernement pour renforcer la résilience contre les ingérences étrangères.
Accès à des Informations Sensibles
Le chef du NPD fédéral, Jagmeet Singh, et la leader des Verts, Elizabeth May, ont obtenu une habilitation de sécurité top secret, leur permettant de consulter la version classifiée d’un récent rapport de surveillance des espions sur l’ingérence étrangère, qui a soulevé des préoccupations concernant les activités de certains parlementaires.
Une Demande de Transparence
La députée néo-démocrate Jenny Kwan, identifiée comme cible d’activités d’influence chinoise, a exprimé son souhait d’obtenir une habilitation de sécurité top secret pour lire le rapport classifié. Cependant, elle a indiqué que le gouvernement avait refusé sa demande et que même avec une habilitation, elle n’aurait pas eu accès au rapport, n’ayant pas de « besoin de savoir ».
Lors d’une enquête fédérale, Kwan a justifié sa demande en déclarant : « Eh bien, parce que je suis une cible, et parce que je suis parlementaire. »
Cette initiative souligne l’importance croissante de la sécurité nationale et la nécessité d’une collaboration entre les différents niveaux de gouvernement pour faire face aux menaces contemporaines.