Un Cas d’Abus Domestique à Wexford : Un Homme Condamné à une Peine de Prison Avec Sursis
Un homme de Wexford a été condamné à une peine de prison avec sursis de 18 mois pour avoir agressé sa femme, et il a été ordonné de céder ses droits sur leur maison familiale à celle-ci.
Détails de l’Affaire
John Sheridan, âgé de 70 ans, avait plaidé non coupable à quatre chefs d’accusation d’agression occasionnant des blessures corporelles et à trois chefs d’accusation d’agression causant des blessures à Ann Sheridan, âgée de 64 ans, pour des faits commis entre le 1er janvier 1994 et le 30 juin 2002.
Sheridan, résidant à St. Aidan’s Villas à Enniscorthy, a été reconnu coupable par un jury lors d’un procès au Central Criminal Court plus tôt cette année.
Une Relation Difficile Dès le Début
Le couple s’est marié en 1990 après que Mme Sheridan ait répondu à une annonce dans le magazine Ireland’s Own, décrivant son futur mari comme un « homme calme ». Le tribunal a entendu que, à l’époque, il avait 36 ans et elle 30, et que leur mariage avait été tumultueux dès le départ. Elle était souvent critiquée pour ses talents culinaires.
Les abus verbaux ont commencé dès le mariage, suivis d’agressions physiques un an après la naissance de leur fils en 1993, où il la frappait avec la main ouverte.
Des Violences de Plus en Plus Graves
Lors d’une occasion, alors qu’elle était enceinte, il lui a lancé un meuble de chambre, qu’elle a réussi à éviter de justesse. Les agressions se produisaient deux fois par semaine, laissant des marques visibles sur son corps. Après la naissance de leur fille en 1997, la violence physique a évolué vers des coups portés avec le poing fermé. Une fois qu’elle avait guéri, il lui faisait ce qu’il appelait une « renouvellement ».
Il la traitait de « leppy » en raison de son épilepsie, prétendant que ses ecchymoses en étaient la cause. Elle a témoigné qu’il la frappait même alors qu’elle allaitait leur plus jeune enfant, utilisant un terme local pour désigner un coup de poing.
Un Environnement Familial Toxique
Un autre incident a eu lieu alors qu’elle se trouvait dans une pièce avec ses deux enfants. Lorsqu’elle a tenté de fuir, il lui a donné un coup de pied au coccyx avec sa botte à embout en acier. Lors de son interrogatoire par les gardaí, il a reconnu avoir frappé sa femme, mais a nié l’avoir frappée au sol.
Témoignage de la Victime
Dans sa déclaration d’impact, la victime a déclaré : « J’ai été mariée pendant 10 ans, subissant des abus dès le premier jour. » Elle a ajouté que la douleur émotionnelle persiste : « Je ne suis plus qu’une ombre de la femme que j’étais autrefois. » Elle a également exprimé qu’elle n’avait jamais eu de liberté dans son mariage, où l’obéissance était toujours exigée.
Réactions et Décisions Judiciaires
Lors du contre-interrogatoire, il a été révélé que Sheridan était maintenant dans une nouvelle relation et n’avait plus de contact avec ses enfants. Son avocat a soutenu qu’il avait déjà perdu sa famille et qu’il avait « déjà été puni ».
La juge Siobhan Lankford a noté que le schéma d’abus pourrait maintenant être considéré comme un contrôle coercitif, mais qu’il était coupable d’agressions sur son ancienne épouse. Elle a reconnu qu’il avait changé et qu’il était dans une nouvelle relation depuis 20 ans, où il se montrait soutenant.
La juge a conclu qu’il n’y avait pas d’intérêt à envoyer cet homme âgé en prison. Elle a ordonné qu’il cède ses droits sur la maison familiale et a justifié sa décision de lui accorder une peine avec sursis. Elle a fixé une peine de référence de trois ans pour les agressions, qu’elle a réduite à 18 mois, suspendue dans son intégralité.