La recherche récente a révélé que les régimes de jeûne intermittent (JI) et de mode de vie sain (MS) axés sur des aliments nutritifs entraînent tous deux une perte de poids, une réduction de la résistance à l’insuline (RI) et un ralentissement du vieillissement cérébral chez les adultes âgés en surpoids souffrant de RI. Cependant, aucun de ces régimes n’a montré d’impact sur les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer (MA).

Bien que les deux régimes aient montré des bénéfices, certains résultats étaient plus marqués avec le régime de jeûne intermittent.

Résultats Cognitifs

La résistance à l’insuline, qui se caractérise par une sensibilité cellulaire réduite à l’insuline et qui est un indicateur du diabète de type 2, augmente avec l’âge et l’obésité, ce qui accroît le risque d’accélération du vieillissement cérébral ainsi que de la MA et des démences associées chez les personnes âgées en surpoids.

Des études ont montré que les régimes alimentaires sains favorisent la santé globale, mais il reste à déterminer dans quelle mesure ils améliorent la santé cérébrale au-delà de l’amélioration générale de la santé.

Les chercheurs ont utilisé plusieurs mesures cérébrales et cognitives pour évaluer les effets des régimes sur la santé cérébrale, y compris des vésicules extracellulaires dérivées de neurones (NDEV) pour examiner le signalement de l’insuline neuronal, l’IRM pour étudier le rythme de vieillissement cérébral, et la spectroscopie par résonance magnétique (SRM) pour mesurer le glucose cérébral, les métabolites et les neurotransmetteurs.

L’étude a inclus 40 participants cognitivement sains en surpoids avec une RI, d’âge moyen de 63,2 ans, dont 60 % de femmes et 62,5 % de Caucasiens. Leur poids moyen était de 97,1 kg et leur indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 34,4 kg/m².

Les participants ont été répartis aléatoirement pour suivre un régime de JI ou un régime de MS pendant 8 semaines, ce dernier mettant l’accent sur les fruits, les légumes, les grains entiers, les protéines maigres et les produits laitiers faibles en matières grasses, tout en limitant les sucres ajoutés, les graisses saturées et le sodium.

Le régime de JI consistait à suivre le régime de MS pendant 5 jours par semaine, puis à restreindre les calories à un quart de l’apport quotidien recommandé pendant 2 jours consécutifs.

Les deux régimes ont réduit la RI neuronale et ont eu des effets comparables sur l’amélioration des biomarqueurs de signalement de l’insuline dans les NDEV, la réduction du glucose cérébral mesuré par SRM, et l’amélioration des biomarqueurs sanguins du métabolisme des glucides et des lipides.

En utilisant l’IRM, les chercheurs ont également évalué l’âge cérébral, indiquant si le cerveau semblait plus vieux ou plus jeune que l’âge chronologique d’un individu. Le régime de JI a entraîné une diminution de 2,63 ans, tandis que le régime de MS a montré une réduction de 2,42 ans dans le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal ventromédial.

Les deux régimes ont amélioré les fonctions exécutives et la mémoire, avec des bénéfices plus marqués pour ceux suivant le régime de JI en matière de planification stratégique, de passage entre deux tâches cognitivement exigeantes, de rappel indicé, et d’autres domaines.

Recherche Génératrice d’Hypothèses

Les biomarqueurs de la MA, tels que l’amyloïde bêta 42 (Aβ42), Aβ40, et la tau phosphorylée dans le plasma (tau181), n’ont pas montré de changements significatifs avec l’un ou l’autre des régimes, ce qui pourrait être attribué à la courte durée de l’étude. Les neurofilaments de chaîne légère ont augmenté dans tous les groupes sans différences entre les régimes.

D’autres résultats ont montré que l’IMC a diminué de 1,41 kg/m² avec le régime de JI et de 0,80 kg/m² avec le régime de MS, avec un schéma similaire observé pour la perte de poids. La circonférence de taille a également diminué dans les deux groupes sans différences significatives entre les régimes.

Une analyse exploratoire a révélé que la fonction exécutive s’est améliorée avec le régime de JI mais pas avec le régime de MS chez les femmes, tandis qu’elle s’est améliorée avec les deux régimes chez les hommes. L’IMC et les génotypes d’apolipoprotéine E et SLC16A7 ont également modéré les effets des régimes.

Les deux régimes ont été bien tolérés, les événements indésirables les plus fréquents étant d’ordre gastro-intestinal, survenant uniquement avec le régime de JI.

Les auteurs ont souligné que ces résultats sont préliminaires et générateurs d’hypothèses. Les limites de l’étude incluent sa courte durée et sa capacité à détecter des changements d’effet de taille modérée à grande entre les régimes. Les chercheurs n’ont pas non plus recueilli de données sur l’apport alimentaire, ce qui empêche d’exclure des manquements à l’adhésion. Cependant, les importantes diminutions de l’IMC, du poids et de la circonférence de taille observées avec les deux régimes indiquent une forte adhésion.

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