Différences de Genre dans l’Utilisation des Dossiers de Santé Électroniques par les Chirurgiens

Une Étude Révélatrice

Une recherche récente a mis en lumière des disparités significatives entre les chirurgiens masculins et féminins en ce qui concerne l’utilisation des systèmes de dossiers de santé électroniques (DSE). Selon une étude publiée le 23 juillet dans JAMA Network Open, les chirurgiennes consacrent davantage de temps à la documentation des rencontres avec les patients et rédigent des notes plus longues que leurs homologues masculins.

Méthodologie de l’Étude

L’étude, dirigée par Karen Malacon du Stanford University Medical Center en Californie, a examiné les comportements d’utilisation des DSE chez 224 chirurgiens, qui ont géré 222 529 rencontres avec des patients en consultation externe durant l’année 2022.

Résultats Clés

Les résultats ont révélé que les chirurgiens masculins avaient un nombre médian de rendez-vous par mois supérieur (78,3 contre 57,8) et complétaient également plus de dossiers médicaux (43,0 contre 29,1) par rapport aux chirurgiennes. Cependant, en ce qui concerne le temps total passé dans le système DSE par mois, aucune différence significative n’a été observée (664,1 minutes pour les hommes contre 635,0 minutes pour les femmes).

Les chirurgiens masculins se connectaient en moyenne plus de jours par mois (17,7 jours contre 15,7 jours), mais les chirurgiennes passaient plus de temps connectées en dehors des heures de travail habituelles, notamment avant 7 heures et après 19 heures (36,4 minutes contre 14,1 minutes par mois) et en dehors des heures de consultation programmées (134,8 minutes contre 105,2 minutes par mois).

Temps de Documentation

Les chirurgiennes prenaient également plus de temps pour rédiger chaque note (4,8 minutes contre 2,5 minutes pour les hommes). De plus, elles produisaient des notes de progrès pour les patients hospitalisés plus longues (6 025,1 caractères contre 4 307,7 caractères par note) ainsi que des notes pour les consultations externes (6 321,1 caractères contre 4 445,3 caractères par note). Les modèles ajustés ont montré que le genre masculin était associé à une longueur de caractère plus courte pour les deux types de documentation.

Implications des Résultats

Les auteurs de l’étude soulignent que ces résultats ont des implications significatives pour la compréhension des charges inégales auxquelles sont confrontées les chirurgiennes, notamment en ce qui concerne le risque de burnout et les disparités de rémunération.

Informations Complémentaires

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les travaux de Karen Malacon et al. sur les différences de genre dans l’utilisation des DSE parmi les chirurgiens, ainsi que ceux d’Angelena Crown et al. sur le fossé de genre dans l’utilisation des DSE.

Références

  • Karen Malacon et al, Gender Differences in Electronic Health Record Usage Among Surgeons, JAMA Network Open (2024). DOI: 10.1001/jamanetworkopen.2024.21717
  • Angelena Crown et al, Electronic Health Record Usage Among Surgeons—The Gender Gap, JAMA Network Open (2024). DOI: 10.1001/jamanetworkopen.2024.21637
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