Vaping chez les jeunes : Une préoccupation croissante
Résultats d’une enquête révélatrice
Une étude menée par la fondation DSM, spécialisée dans l’éducation sur les drogues, a interrogé près de 5 900 adolescents âgés de 15 à 18 ans. Les résultats montrent que 95 % des participants estiment que le cannabis-sur-la-conduite-est-sous-estime/ » title= »Après la tragédie qui a coûté la vie à 6 adolescents, la NTSB alerte : l'impact du cannabis sur la conduite est sous-estimé ! »>vapotage est l’une des principales substances consommées par leurs camarades, et plus de 75 % le considèrent comme la substance causant le plus de problèmes parmi eux.
Cette enquête a été réalisée durant l’année scolaire 2023-2024, où des élèves de la classe de seconde à la terminale (ou équivalent en Écosse) ont été invités à répondre anonymement avant un atelier animé par un membre de l’équipe éducative de la fondation DSM. Cette méthode permet à l’organisation de recueillir des informations précieuses sur divers sujets, afin d’identifier les thèmes les plus pertinents pour le groupe ciblé, y compris les connaissances antérieures des élèves sur les drogues, leurs attentes pour la session, ainsi que leurs perceptions concernant l’usage de substances et les comportements de leurs pairs.
Les substances les plus couramment utilisées
Lorsqu’on leur a demandé quelles substances étaient principalement consommées par leurs camarades, le vapotage a été cité par 95 % des répondants, suivi par l’alcool à 90 %, le cannabis à 67 % et les cigarettes à 65 %. D’autres substances mentionnées incluent les comestibles au cannabis (36 %), le protoxyde d’azote (20 %), la kétamine (19 %), la cocaïne (14 %), les champignons hallucinogènes (12 %), l’ecstasy (11 %), les stéroïdes (10 %), le LSD (8 %) et les benzodiazépines (4 %). Des réponses alternatives ont également été fournies, avec les sachets de nicotine (snus) mentionnés par 39 jeunes, suivis par les cannabinoïdes/THC/Spice (32 jeunes) et les drogues améliorant l’image et la performance (12 jeunes).
Comparativement à l’année scolaire précédente (2022-2023), les résultats montrent une légère baisse de l’usage de certaines substances, bien que le vapotage et les stéroïdes restent constants. En revanche, l’usage de snus, de THC/Spice et de drogues améliorant la performance a augmenté, alors qu’ils étaient à peine mentionnés l’année précédente.
Problèmes liés à l’usage de substances
En réponse à la question sur les substances causant le plus de problèmes parmi leurs camarades, le vapotage a également été la réponse la plus fréquente, citée par 75 % des participants, en hausse par rapport à 70 % l’année précédente. Les préoccupations concernant d’autres substances, comme l’alcool, ont légèrement diminué, avec un peu plus de la moitié des répondants l’identifiant comme problématique. Dans la catégorie « autres », les sachets de nicotine et les cannabinoïdes ont été les plus souvent mentionnés.
Motivations derrière l’usage de drogues
Les jeunes ont également été interrogés sur les raisons qui poussent leurs pairs à consommer des drogues. Les réponses les plus fréquentes incluent la curiosité, le désir de socialiser et le besoin de se détendre. Cependant, plus de 58 % des répondants ont cité la pression sociale comme l’une des principales raisons, une augmentation par rapport à l’année précédente. D’autres raisons incluent le besoin de faire face à des problèmes (38 %) et l’addiction (27 %).
Lieux de consommation
Concernant les lieux où les jeunes rencontrent des drogues, près des trois quarts des répondants ont mentionné les fêtes et rassemblements, 52 % les espaces extérieurs comme les parcs, 44 % chez des amis, 40 % sur les réseaux sociaux, 30 % en ligne et 29 % à l’école. Ces chiffres sont restés relativement constants par rapport à l’année précédente.
Réactions de la fondation DSM
Fiona Spargo-Mabbs, directrice de la fondation DSM, a déclaré : « Ces données sont extrêmement utiles pour planifier notre éducation sur les drogues, afin de répondre aux besoins des étudiants. Elles offrent également un aperçu précieux des tendances et des comportements en évolution. Bien qu’il soit encourageant de constater une légère baisse des perceptions concernant l’usage de substances, ces changements sont minimes et peuvent être influencés rapidement par divers facteurs complexes. L’émergence croissante de cannabinoïdes synthétiques et les rapports d’élèves subissant des dommages significatifs liés au vapotage de ‘Spice’ sont des préoccupations majeures. »
Elle a ajouté : « Une éducation efficace sur les drogues est essentielle pour aborder ces enjeux, tant pour les jeunes que pour les familles. Nous devons rester vigilants, écouter les jeunes et collaborer au sein de nos communautés pour les aider à faire des choix plus sûrs concernant les drogues. »
À propos de la fondation DSM
La fondation DSM a été créée en 2014 après le décès tragique de Daniel Spargo-Mabbs, un adolescent de 16 ans, suite à une overdose accidentelle d’ecstasy. Sa famille a réalisé qu’il manquait d’informations pour prendre des décisions éclairées sur sa sécurité, ce qui a conduit à la création de cette organisation pour éviter que d’autres familles ne vivent une expérience similaire.
L’objectif de la fondation est de fournir aux jeunes des informations pertinentes, adaptées à leur âge et basées sur des preuves concernant les drogues, afin qu’ils développent les compétences nécessaires pour faire des choix sûrs. Actuellement, la fondation travaille avec près de 750 établissements scolaires et organisations communautaires, tout en offrant des ateliers pour les parents et des formations pour le personnel éducatif. Les établissements peuvent également accéder à des ressources éducatives gratuites sur les drogues via le site de la fondation.