Efficacité des sprays nasaux dans la réduction des maladies respiratoires

Une étude contrôlée randomisée de grande envergure a révélé que les sprays nasaux sont efficaces pour diminuer le nombre de jours de maladie chez les groupes à haut risque, contrairement aux interventions comportementales.

Résultats de l’étude

Dans des cabinets de soins primaires au Royaume-Uni, les patients ayant utilisé un spray nasal salin ou un spray nasal à base de gel ont signalé une réduction significative des jours de maladie respiratoire. Selon les résultats, ceux ayant reçu le spray salin ont déclaré en moyenne 6,4 jours de maladie (taux d’incidence ajusté [IRR] 0,81, IC 99% 0,74-0,88), tandis que ceux ayant utilisé le spray à base de gel ont rapporté 6,5 jours (IRR 0,82, IC 99% 0,76-0,90), comparativement à 8,2 jours pour le groupe de soins habituels. Ces résultats ont été rapportés par Paul Little, MD, de l’Université de Southampton.

Impact sur le travail

De plus, l’étude Immune Defence a montré que le nombre de jours de travail perdus était légèrement inférieur chez les patients traités avec l’un ou l’autre des sprays nasaux. Little et son équipe ont souligné que si ces interventions simples étaient largement adoptées, elles pourraient avoir un impact significatif sur la gestion des antimicrobiens et sur la réduction des effets des virus respiratoires, tant pour les patients que pour le système de santé et l’économie en général.

Recommandations pour les patients

Les participants à l’étude, considérés comme à haut risque en raison de divers facteurs tels que l’âge, l’obésité ou des maladies chroniques, ont été conseillés d’utiliser les sprays dès les premiers signes de maladie, après une exposition potentielle à une infection ou après un contact prolongé avec une personne malade. Little a recommandé d’utiliser un spray nasal dès l’apparition de symptômes tels que la toux ou le mal de gorge.

Fréquence d’utilisation

Les bénéfices étaient encore plus marqués lorsque les patients utilisaient les sprays de manière plus fréquente. L’équipe de recherche a conseillé une utilisation jusqu’à six fois par jour au début des symptômes, bien que de nombreux participants n’aient pas respecté cette fréquence.

Comparaison avec d’autres interventions

L’étude Immune Defence a également été la première à tester une intervention comportementale « pragmatique et évolutive » pour la prévention et le traitement des maladies respiratoires, via un site web promouvant l’activité physique et la gestion du stress. Cependant, cette intervention n’a pas montré de réduction significative des jours de maladie par rapport aux soins habituels.

Réduction de l’utilisation des antibiotiques

Les trois interventions testées ont conduit à une réduction significative de l’utilisation d’antibiotiques par rapport aux soins habituels, avec une diminution relative allant de 26 % pour l’intervention comportementale à 35 % pour le spray à base de gel. Les infections respiratoires sont la principale cause de consommation inutile d’antibiotiques, contribuant à la résistance antimicrobienne.

Limites de l’étude

Malgré les résultats prometteurs, l’étude présente certaines limites. Par exemple, la durée des symptômes n’a pas été strictement enregistrée, et des informations sur la microbiologie des patients malades n’étaient pas disponibles. De plus, des critères d’exclusion ont éliminé les participants ayant des maladies terminales ou d’autres conditions graves.

Conclusion

Les sprays nasaux semblent réduire la durée des infections respiratoires en modifiant l’environnement nasal pour inactiver divers virus. L’étude Immune Defence, qui a recruté des participants de 332 pratiques générales au Royaume-Uni sur trois saisons hivernales, a inclus des adultes présentant au moins un facteur de risque. Les résultats soulignent l’importance d’approches simples et d’une éducation adéquate des patients pour gérer les infections respiratoires.

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