Disqualification Surprise de George Russell : Analyse des Facteurs Contributifs
La disqualification de George Russell, en raison du poids insuffisant de sa Mercedes, a pris son équipe au dépourvu après le Grand Prix de Belgique de Formule 1.
Sans preuve évidente, comme une pièce manquante sur la voiture, l’équipe n’avait pas d’explication immédiate sur la situation dans laquelle elle s’était retrouvée.
Des éléments qui pourraient sembler être des considérations immédiates, comme le fait que Russell ait consommé plus de carburant en raison de l’absence de voiture de sécurité ou de VSC durant la course, peuvent être écartés, car le poids de la voiture est mesuré sans le poids du carburant à bord.
Dans sa soumission aux commissaires de la FIA, Mercedes a indiqué qu’une erreur de calcul était à l’origine du problème.
Le document de la FIA a précisé : « L’équipe a reconnu qu’il n’y avait pas de circonstances atténuantes et qu’il s’agissait d’une véritable erreur de l’équipe. »
Une Stratégie de Course Risquée
Alors que l’équipe commence à analyser comment sa voiture a pu se retrouver avec 1,5 kg de moins à la fin de la course, une hypothèse émerge : les pneus de Russell pourraient être un facteur clé, notamment en raison de sa stratégie à un seul arrêt qui lui a permis de remporter la victoire sur la piste.
Russell a choisi de ne pas effectuer un deuxième arrêt aux stands, contrairement à la plupart de ses concurrents. Il avait initialement changé de pneus dès le dixième tour pour des pneus durs neufs. Avec un rythme constant et une usure modérée, il a pu prolonger son relais jusqu’à la fin.
Cette décision de conserver ses pneus pendant 34 tours pourrait cependant être ce qui lui a coûté la victoire, car l’usure des pneus entraîne une perte de poids au fil du temps.
Andrew Shovlin, directeur de l’ingénierie sur le terrain chez Mercedes, a mentionné que cette théorie était l’une des premières à émerger concernant l’incident. « Nous ne comprenons pas encore pourquoi la voiture était sous le poids minimum après la course, mais nous allons enquêter en profondeur pour trouver une explication », a-t-il déclaré.
Impact de l’Usure des Pneus
La perte de 1,5 kg peut sembler significative, mais cela représente seulement 375 grammes par coin de la voiture. Mario Isola, responsable de Pirelli en F1, a expliqué que cela est bien dans les limites de la perte de poids attendue pour des pneus usés.
Interrogé sur la quantité de poids qu’un pneu peut perdre au cours d’un relais, Isola a répondu : « En général, et nous en parlions il y a quelques jours, cela devrait être autour d’un kilogramme. »
Avec un tel chiffre, il est facile d’imaginer que les pneus de Russell, ayant parcouru 34 tours, pesaient beaucoup moins que ceux de ses rivaux qui avaient effectué leurs arrêts plus tard. Par exemple, Lewis Hamilton avait changé de pneus au 26e tour, ce qui signifie que ses pneus avaient 16 tours de moins d’usure.
Calculs de Poids et Stratégies de Course
Les équipes de F1 prennent généralement en compte les profils d’usure des pneus et la réduction de poids probable lors de l’établissement de leur poids de course. Bien qu’un arrêt unique ne soit pas inhabituel, ce qui était différent en Belgique, c’était l’imprévisibilité de cette stratégie. Russell et Mercedes n’étaient pas partis en course en pensant que cela serait une option viable, ce qui a pu les amener à calculer leur poids minimum en se basant sur des pneus destinés à un relais plus court.
Isola a également souligné qu’il est difficile d’être totalement précis dans la prévision du taux d’usure avant une course. « Chaque circuit est différent, chaque situation est unique, et l’usure n’est pas linéaire », a-t-il expliqué. « Cela dépend de la façon dont vous poussez et si votre équilibre est parfait, car dans ce cas, vous userez les quatre pneus. »
Russell a clairement poussé à la fin de la course pour maintenir Hamilton à distance, ce qui pourrait avoir entraîné une usure plus importante que prévu.
Particularités du Circuit de Spa-Francorchamps
Un autre facteur unique à Spa-Francorchamps est l’absence d’opportunité pour les pilotes de ramasser des débris sur le tour de décélération pour ajouter du poids à leurs pneus avant les vérifications post-course. C’est une tactique bien connue en F1 pour ajouter du poids avant de retourner aux stands, au cas où quelqu’un aurait navigué trop près des limites.
Cependant, en raison de la longueur du circuit, il n’y a pas de tour de décélération après la course pour ramasser du caoutchouc, les voitures étant renvoyées dans la voie des stands immédiatement après la course.
Selon Isola, l’absence de débris pourrait facilement expliquer la différence de poids observée.
Disqualification de Russell : Une Analyse des Erreurs de Poids
Un Poids Sous Évalué
La disqualification de George Russell lors du Grand Prix de Belgique a suscité de nombreuses interrogations. Selon les experts, son poids de 1,5 kilo en dessous de la limite réglementaire pourrait avoir joué un rôle crucial. Un poids réduit de 1,5 kilo sur quatre pneus pourrait sembler négligeable, mais cela représente moins de 400 grammes par pneu, un chiffre qui reste dans le domaine du possible.
Les Spécificités de Spa
Bien que la situation des débris sur la piste après la course puisse expliquer certains aspects, les équipes de Formule 1 sont suffisamment astucieuses pour comprendre que le circuit de Spa ne permet pas d’ajouter facilement du poids. Il est donc probable que Mercedes ait déjà pris en compte cette particularité dans ses calculs.
Analyse Post-Course
À son retour à l’usine, Mercedes devra examiner minutieusement toutes les données recueillies durant le week-end du GP de Belgique pour identifier où l’erreur s’est produite. Les modifications majeures apportées à la voiture le vendredi soir, notamment l’abandon d’un nouveau plancher, pourraient avoir eu un impact sur le poids final.
Conditions Météorologiques et Données Manquantes
Les conditions pluvieuses de samedi ont également pu empêcher l’équipe de recueillir des données supplémentaires sur le poids de la voiture et les fluctuations de masse des pneus, car aucune course avec pneus slick n’a eu lieu dans la configuration choisie.
Stratégies de Poids
Il est possible que Mercedes ait choisi de se rapprocher des limites de poids plus que d’autres équipes. Par exemple, Fernando Alonso d’Aston Martin et Yuki Tsunoda de RB ont réussi à effectuer un arrêt unique sans se retrouver sous le poids minimum.
Erreurs de Calcul
L’équipe pourrait également avoir mal évalué l’usure des pneus ou la situation des débris après la course, ce qui les a placés dans une fenêtre de poids incorrecte.
Réactions de l’Équipe
Toto Wolff, le directeur de Mercedes, a commenté les facteurs ayant pu contribuer à cette disqualification : « Nous avons prévu un arrêt unique et espéré une accumulation de gomme, peut-être même plus. Mais il n’y a pas d’excuse. Si les commissaires jugent qu’il y a eu une infraction, alors c’est ce qui s’est passé. »
Il a également souligné l’importance d’apprendre de cette expérience : « C’est un coup dur pour George, dont le rêve d’enfance était de gagner ces courses, mais il aura d’autres occasions. »
Conclusion
La disqualification de Russell met en lumière les défis complexes auxquels les équipes de Formule 1 sont confrontées en matière de réglementation sur le poids. Alors que Mercedes se prépare pour les prochaines courses, cette expérience servira de leçon précieuse pour l’avenir.