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Si vous avez eu l’occasion de vous installer dans des voitures de performance des marques telles que BMW, Ford, Volkswagen, Renault, Honda ou Mitsubishi au cours des 30 dernières années, il est fort probable que vous ayez utilisé des sièges fabriqués par Recaro.
Cette entreprise allemande est reconnue comme l’un des principaux fournisseurs de sièges automobiles pour les secteurs de l’automobile et du sport automobile. Cependant, son avenir semble soudainement incertain, car elle vient de déclarer faillite.
Recaro a confirmé avoir déposé une demande d’insolvabilité auprès des tribunaux de la ville allemande d’Esslingen, près de son siège social, dans un communiqué publié mercredi. La société a indiqué que des « difficultés financières significatives dues à des augmentations de prix extrêmes au cours des dernières années de crise et à la perte d’un contrat majeur » en sont la cause. Le contrat en question n’a pas été précisé.
Recaro a également informé ses employés lors d’une réunion avec le syndicat IG Metall qui les représente, ainsi que des politiciens locaux. L’entreprise a assuré que des paiements d’insolvabilité garantiraient la sécurité des salaires de ses employés pendant la procédure d’insolvabilité et qu’elle maintiendrait la production complète, en honorant les commandes existantes et en répondant à toute nouvelle demande.
Fondée en 1906 en tant que carrossier, Recaro a d’abord construit des carrosseries pour divers modèles de Mercedes, VW et Porsche, y compris la 356. Dans les années 1960, l’entreprise a changé de cap pour se concentrer sur les sièges, commençant à fournir le Porsche 911 en 1965.
Parmi ses innovations, on trouve le premier siège baquet monobloc homologué pour la route, un siège précoce avec des haut-parleurs intégrés dans l’appui-tête, et le premier siège avec des airbags latéraux pouvant être installés sur des voitures plus anciennes. Grâce à des entreprises distinctes et des accords de licence, Recaro produit également des sièges d’avion, des chaises de jeu et des sièges auto pour enfants. Ces segments de l’entreprise ne sont pas affectés, l’insolvabilité ne touchant que sa division automobile.
La déclaration de Recaro concernant son insolvabilité se termine par ces mots : « En travaillant ensemble en tant qu’équipe avec nos employés, fournisseurs et clients à travers la possibilité d’un plan d’insolvabilité selon la loi allemande, nous espérons retrouver une base solide dans un délai raisonnable. »